vendredi 23 octobre 2020

OCTOBRE: MOIS MISSIONNAIRE MONDIAL (15)


Les missionnaires oeuvrent souvent en solidarité avec les migrants. Photo: Femmes et enfants du Honduras réfugiés au Mexique. Crédit photo: Vic Hinterlang/shutterstock.com


 Un engagement aux périphéries


Avec le christianisme naissant commence l'épopée missionnaire de l'Église. Tous les siècles ont vu partir des hommes et des femmes dans des contrées lointaines, au péril de leur vie. Ces missions ne furent pas toutes pacifiques, loin de là. Quel missionnaire voulons-nous ?, se demande aujourd'hui l'Église. L'injonction du pape François à aller "aux périphéries" donne au départ en mission une tout autre dimension. Évangéliser, aujourd'hui, c'est sans doute se tourner vers le plus proche, le migrant, le malade, le délaissé. 

Il ne s'agit plus d'envoyer au loin, ad extra, mais d'aller ad gentes, aux personnes qui ne connaissent pas l'Évangile, en commençant par les plus proches. L'exhortation apostolique Evangelii Gaudium du pape François, en 2013, n'évoque d'ailleurs pratiquement pas l'évangélisation ad extra mais encourage une pastorale de proximité et un engagement aux périphéries.

De fait la migration économique ou politique massive incite les missionnaires à vivre en solidarité avec les migrants, dans les périphéries, Depuis 1914, une journée mondiale du migrant et du réfugié rappelle que l'hospitalité à leur égard est une exigence évangélique et qu'ils sont des acteurs importants de la mission. "Tous ces êtres, c'est ma main qui les a faits et ils sont à moi" (Is 66,2).

Extraits de Mission et exil vont-ils encore de pair ?, Marie-Hélène Robert, Les cahiers Croire, no.312, juillet-août 2017, p.23-27.

Aucun commentaire: