mercredi 22 décembre 2010

JOYEUX NOËL ET BONNE ANNÉE !


L'équipe du Bureau des Missions des Franciscains vous souhaite ses meilleurs voeux pour le Temps des Fêtes. En ce jour de Noël et durant toute la Nouvelle Année nous vous remercions pour tous vos bienfaits et nous demandons que Dieu vous bénisse et vous garde, qu'Il vous montre Sa Face et vous donne Sa Paix ! Que François d'Assise vous accompagne et vous inspire chaque jour de votre vie.

Voici une Prière pour Noël de l'Abbé Louis Castonguay, missionnaire au Pérou que nous désirons partager avec vous:

PRIÈRE POUR NOËL

Dieu est avec nous (Emmanuel). Il n’appartient pas à une religion ou à une autre. Il n’est pas la propriété des chrétiens. Ni non plus des gens qui sont « bons ». Il appartient à tous ceux et celles qui existent. Il est avec les gens qui l’invoquent et ceux qui l’ignorent, parce qu’il habite tout cœur humain, accompagnant chacun dans ses joies et ses peines. Personne ne vit sans sa bénédiction.

Dieu est avec nous (Emmanuel). Nous n’écoutons pas sa voix. Nous ne voyons pas son visage. Sa présence discrète, proche et intime, peut nous passer inaperçue. Si nous ne descendons pas profondément en nous-mêmes, il nous semblera que notre cheminement dans la vie se fait sans lui.

Dieu est avec nous (Emmanuel). Il ne crie pas, il ne hurle pas. Il ne force personne. Il respecte toujours. C’est notre meilleur ami. Il nous attire vers ce qui est bon, ce qui est beau, ce qui est juste. En lui nous pouvons trouver une lumière douce et une force vigoureuse afin d’affronter la dureté de la vie et le mystère de la mort.

Dieu est avec nous (Emmanuel). Quand personne ne nous comprend, lui nous accueille. Dans les temps de douleur et de dépression, il nous console. Dans la faiblesse et l’impuissance, il nous soutient. Il nous invite toujours à aimer la vie, à la protéger et à la rendre la meilleure possible.

Dieu est avec nous (Emmanuel). Il est avec ceux et celles qui sont victimes de toute sorte d’oppression pour défendre leur dignité, et en ceux et celles qui luttent contre ce mal en appuyant leurs efforts. Il est en toute personne invitant toujours à construire une vie plus juste et plus fraternelle, plus digne pour tout le monde, en commençant par ceux qui se retrouvent en dernier.

Dieu est avec nous (Emmanuel). Il éveille notre responsabilité et met sur pied notre dignité. Il fortifie notre esprit afin de ne pas aboutir comme des esclaves de toute sorte d’idoles. Il est avec nous, sauvant ce que nous pouvons mettre en danger.

Dieu est avec nous (Emmanuel). Il est dans la vie et sera dans la mort. Il nous accompagne chaque jour et nous accueillera à l’heure finale. C’est alors qu’il embrassera chacun de ses fils et de ses filles, pour la vie éternelle.

Feliz Nochebuena, Feliz Navidad.

Louis Castonguay, prêtre missionnaire, Vicariat St-Joseph de l’Amazonie, Pérou.

PÈRE PAUL SYLVESTRE: MESSE COMMÉMORATIVE


Une messe commémorative en mémoire du Père Paul Sylvestre sera célébrée à l'Église du Couvent des Franciscains à Trois-Rivières (890 boul. du St-Maurice) le samedi 29 janvier 2011 à 14h00.

jeudi 16 décembre 2010

DÉCÈS DU PÈRE PAUL SYLVESTRE, OFM


C'est avec grande tristesse que nous venons d'apprendre le décès du Père Paul Sylvestre, OFM, à Jérusalem à l'âge de 84 ans après 66 ans de vie religieuse et 57 ans de prêtrise. Le Père Sylvestre était au service de la Custodie de Terre Sainte depuis 1994. Il était un missionnaire tout dévoué à la Terre Sainte, rendant d'inestimables services, dont la rédaction de la revue "La Terre Sainte" pendant de nombreuses années. Ses funérailles auront lieu demain, le 17 décembre 2010, à Jérusalem. Une messe commémorative sera célébrée au Québec en janvier 2011. Nous vous donnerons d'autres nouvelles bientôt. Prions pour le repos de son âme.

mardi 14 décembre 2010

LETTRE DU FR. ALAIN BOUCHARD DE MADAGASCAR



















Chers frères, chers-ères ami-e-s, le Seigneur vous donne sa paix.

Nous voilà déjà rendu au moment favorable pour un JOYEUX NOËL ET UNE BONNE ANNÉE. Un nouveau temps que l’amour de Dieu nous donne pour recommencer à se perfectionner un peu plus, pendant cette nouvelle année. Tel est le souhait pour chacun de vous.
C’est vrai de le dire je suis rentré au bouleau et les activités ne manquent pas. De revoir les comptes après quatre mois, et de se remettre en route. De reprendre la fonction de gardien, d’avoir affaire à tous mais de voir le plus nécessaire.

Je reviens d’un voyage de 2 jours en brousse à AMPASIPOTSY notre nouvelle fraternité, à 200 km. Une bonne route puisque on n’a pas eu de pluie. Si non, on couche sur place dans la voiture. Il y a des petits villages à tous les 8 à 10 km de distance, au nombre de 10 à 15 maisons chacun.

C’était dimanche dernier fête du Christ Roi et la profession de deux sœurs clarisses africaines. Nouvellement installées depuis une année. Ça été vraiment une grande fête, 4 heures pour la cérémonie présidée par l’évêque, avec les prêtres des environs, onze pour la célébration. De dix heures et trente à quatre heures de l'après-midi avec le repas. Heureusement, comme il y avait menace de pluie le repas s’est terminé rapidement. Et tous retournèrent, sinon avec la pluie on ne pouvait pas circuler à cause d’un petit pont avec une descente et une montée impossible. Après 5 minutes de pluie, on ne bouge plus, une route de terre rouge qui ressemble à du savon si elle est mouillée. Heureusement tout s’est bien passé. Seulement 5 km sous la pluie avec beaucoup de trous mais pas de montée. C’est à 21h30 que nous entrons à la maison.

La fête est finie et on reprend la vie ordinaire. La pluie se laisse désirée car elle arrive que tous le 8 à 10 jours, un bon orage et c'est terminé avec un chaud soleil et sec. Ce qui rend la culture difficile pour les rizières. On espère qu’elle sera plus fréquente en décembre.
Préparons nous dans la paix et la joie à la fête de Noël, pour bien recevoir le Sauveur du monde surtout en ces temps difficiles.
Que ce temps soit celui d’un renouveau de vie et d’union à Dieu pour un monde meilleur.
Union de prières et Bonne Année à tous.

Votre frère Alain Bouchard ofm.

Photo: le fr. Alain Bouchard (à droite) en train de battre le riz.

jeudi 9 décembre 2010

UN CADEAU DE MADAGASCAR



UN CADEAU DE MADAGASCAR


Le frère Flémoquin (première photo ci-haut) de Madagascar accompagne un groupe de la jeunesse franciscaine appelé "Les Fioretti" (voir photo ci-haut). Il s'agit d'une cinquantaine de jeunes pauvres de la capitale Antananarivo, entre 8 et 16 ans, qui désirent suivre les pas de François d'Assise et s'imprégner des valeurs franciscaines. Afin de mieux faire connaître François et les valeurs franciscaines, les jeunes ont réalisé un clip qui a connu un grand succès à Madagascar. Ils ont aussi réalisé un CD comportant 10 chansons d'inspiration chrétiennes. La vente du CD permet d'amasser des fonds pour le fonctionnement des Fioretti.

Ils désirent maintenant réaliser un CD en français. Les jeunes ont donc enregistré une chanson de Noël que vous pouvez demander par courriel à ofmmissions@bell.net, nous vous ferons parvenir un fichier audio que vous pourrez écouter en ouvrant le fichier, un cadeau de Madagascar !
Vous constaterez le dynamisme et la joie des enfants qui interprètent la chanson avec un rythme des plus entraînants !

Vous pouvez utiliser cette chanson de Noël pour les célébrations, les moments de réjouissances en famille ou entre amis, pour toutes les occasions qui s'offrent au temps des Fêtes. En retour, je vous demande un geste de solidarité: si vous l'utilisez, et si cela est possible, envoyez un don, aussi modeste soit-il, au Bureau des Missions (adresse plus bas) en indiquant que cela s'adresse aux jeunes Fioretti de Madagascar. Les dons serviront à enregistrer le CD en français.

Le frère Flémoquin, les jeunes et les responsables des Fioretti vous invitent à soumettre un texte d'inspiration chrétienne qui pourrait devenir une chanson interprétée par les jeunes sur
le CD en français !

En leur nom, merci pour votre solidarité.

Joyeux Noël et Bonne Année !
Du frère Flémoquin, des jeunes Fioretti et de tous les frères de la Custodie de Madagascar.

lundi 6 décembre 2010

10 DÉCEMBRE : JOURNÉE DES DROITS DE L'HOMME


Le 10 décembre 1948, les 58 États membres qui constituaient alors l’Assemblée générale des Nations-Unies ont adopté la Déclaration universelle des droits de l’homme à Paris au Palais de Chaillot (résolution 217 A (III)).

Pour commémorer son adoption, la Journée des droits de l'homme est célébrée chaque année le 10 décembre.

Pour plus d'informations: http://www.un.org/fr/documents/udhr/#a5

ACTIVITÉ SUGGÉRÉE POUR LE 10 DÉCEMBRE:

ACAT Montréal

Prière des Veilleurs de l’ACAT (Action des chrétiens pour l'Abolition de la Torture)

à l'occasion du 62ième anniversaire de la Déclaration Universelle des Droits de l'Homme

le vendredi 10 décembre à 19h00 à:

Église Saint-Pascal-Baylon

6570 chemin Côte des Neiges

Montréal

Pour informations: http://www.acatcanada.org/accueil.htm

jeudi 2 décembre 2010

2011: ANNÉE INTERNATIONALE DES FORÊTS

Ci-haut: Logos en six langues de l'Année internationale des forêts (Source : ONU)

Voici le message de l'ONU au sujet de l'Année internationale des forêts:

L’Année internationale des forêts (2011) offre une occasion unique de sensibiliser le public sur les défis auxquels sont confrontées bon nombre des forêts du monde et les populations qui en dépendent. De grands succès ont déjà été enregistrés et des leçons précieuses ont été tirées sur la façon de promouvoir une gestion durable des forêts. Cette Année est un moyen de réunir toutes les voix et de donner une impulsion à une plus large participation publique dans les activités liées aux forêts partout dans le monde.

Le logo de l’Année internationale des forêts (2011) évoque le thème « Des forêts pour les populations » en célébrant le rôle central des populations dans la gestion durable, la conservation et le développement viable des forêts de notre planète. Les éléments iconographiques illustrent certaines des multiples valeurs des forêts et la nécessité d’une vision à 360° : les forêts offrent un abri aux hommes et un habitat à la biodiversité, sont des sources de nourriture, de médicaments et d’eau salubre; et jouent un rôle essentiel dans la préservation de la stabilité climatique et environnementale mondiale. Tous ces éléments réunis renforcent le message selon lequel les forêts sont vitales pour la survie et le bien-être des 7 milliards d’hommes vivant sur notre planète.

Pour les Missions des Franciscains, ce sera l'occasion d'être encore davantage solidaires des missionnaires en Amazonie (Pérou), en Afrique et en Haïti aux prises avec un grave problème de déforestation.


mercredi 1 décembre 2010

LA REVUE VIENT DE PARAÎTRE ! (novembre 2010, vol.88, no.3)

Nous vous présentons la dernière publication de la Revue des Missions des Franciscains. Vous trouverez plus bas 9 billets qui représentent, grosso modo, le contenu de la Revue...il manque trois articles et quelques photos ont été changées sur le blogue. Si vous désirez commander la Revue, n'hésitez pas à nous la demander, c'est gratuit ! Coordonnées pour nous rejoindre: colonne de droite sur le blogue. Merci et bonne lecture !

Mot du Directeur, DU COEUR ET DES MAINS POUR UN MONDE NOUVEAU : http://missionsfranciscains.blogspot.com/2010/12/revue-des-missions-des-franciscains.html
Billet 2: MADAGASCAR, Aider les jeunes et les familles pauvres: http://missionsfranciscains.blogspot.com/2010/12/revue-des-missions-des-franciscains-2.html
Billet 3: KENYA, Femmes et enfants en prison: http://missionsfranciscains.blogspot.com/2010/12/revue-des-missions-des-franciscains-3.html
Billet 4: KENYA, Femmes pauvres de Nairobi: http://missionsfranciscains.blogspot.com/2010/12/revue-des-missions-des-franciscains-4.html
Billet 5: PÉROU, Lettre de Mgr Campos: http://missionsfranciscains.blogspot.com/2010/12/revue-des-missions-des-franciscains-5.html
Billet 6: PÉROU, Centre de santé: http://missionsfranciscains.blogspot.com/2010/12/revue-des-missions-des-franciscains-6.html
Billet 7: PÉROU, Salle paroissiale à San Pablo: http://missionsfranciscains.blogspot.com/2010/12/revue-des-missions-des-franciscains-7.html
Billet 8: VEILLER SUR LA CRÉATION: http://missionsfranciscains.blogspot.com/2010/12/revue-des-missions-des-franciscains-8.html
Billet 9: RÉFLEXION POUR NOËL: http://missionsfranciscains.blogspot.com/2010/12/revue-des-missions-des-franciscains-9.html

REVUE DES MISSIONS DES FRANCISCAINS


MOT DU DIRECTEUR

DU CŒUR ET DES MAINS POUR UN MONDE NOUVEAU

Sur la page couverture de la Revue, vous avez sûrement remarqué la formule « Du cœur et des mains pour un monde nouveau ». Cela signifie que les Missions des Franciscains désirent mettre en évidence le travail sans relâche des missionnaires et des frères des pays de missions pour bâtir le Royaume de Dieu. Au quotidien, les frères en mission soulagent la misère humaine, aident les pauvres, accompagnent les gens en détresse, soutiennent des initiatives pour améliorer la vie des enfants, des femmes, des malades et des laissés-pour-compte. Ils le font par passion pour l’humanité car ils croient profondément que le monde nouveau, promis par Jésus-Christ, doit se construire à chaque instant malgré les difficultés, les embûches et les découragements.

Les missionnaires franciscains puisent à même la spiritualité franciscaine la force de poursuivre leurs œuvres partout où ils sont présents. Ainsi, François d’Assise, par l’exemple de sa vie, a indiqué aux frères et aux chrétiens la façon dont on peut vivre la foi centrée sur le Christ et ce qui est possible de faire pour rendre l’homme plus humain et le monde plus habitable. François a signifié aux frères, mais également aux laïcs, ce que peut être la mission : « Les frères qui s’en vont (chez les Sarrasins) peuvent envisager leur rôle spirituel de deux manières : ou bien, ne faire ni procès ni disputes, être soumis à toute créature humaine à cause de Dieu, et confesser simplement qu’ils sont chrétiens; ou bien, s’ils voient que telle est la volonté de Dieu, annoncer la Parole de Dieu (1 Reg 16,5). » Cette approche de la mission revêt une valeur exceptionnelle pour les chrétiens, une formidable inspiration, tout en étant humble et sans prétention : il s’agit de vivre une simple présence dans le monde. Être là, être au milieu de tous, témoigner de Dieu, sans déclencher ni mésentente ni conflit, louanger la paix et la justice de Jésus-Christ. Chacun de nous est d’ailleurs appelé à exercer cette présence de Dieu où qu’il soit et quoi qu’il fasse.

Les missionnaires franciscains sont des témoins de la présence de Jésus-Christ dans leur pays de mission non seulement par l’aide concrète qu’ils apportent au peuple mais aussi et surtout par leur modèle de vie basé sur l’Évangile. Le pape Paul VI disait que « l’Évangile doit être proclamé d’abord par un témoignage…Par ce témoignage sans paroles, ces chrétiens font monter, dans le cœur de ceux qui les voient vivre, des questions irrésistibles : Pourquoi sont-ils ainsi ? Pourquoi vivent-ils de la sorte ? Qu’est-ce, ou qui les inspire ? Pourquoi sont-ils au milieu de nous ? Un tel témoignage est déjà proclamation silencieuse mais très forte et efficace de la Bonne Nouvelle. » En fait, il s’agit d’avoir du cœur et des mains pour bâtir, à la suite de Jésus-Christ, un monde nouveau ! Je vous remercie d’encourager nos frères missionnaires, votre fidélité et votre bonté me touchent énormément. Restons unis dans la prière.

Richard Chartier, ofs

REVUE DES MISSIONS DES FRANCISCAINS (2)

Photo: Quelques frères de Madagascar

MADAGASCAR

AIDER LES JEUNES ET FORMER LES ÉDUCATEURS

Paix et joie !

Je tiens à remercier cordialement tous les donateurs pour leur générosité qui a permis de faire fonctionner les écoles en brousse dans le District de Mahaiza (Madagascar). Un grand merci, chers bienfaiteurs, car sans votre aide et soutien fraternel, je n’aurais pas pu réaliser ce projet. Un grand merci à toutes les personnes de bonnes volontés qui ont bien voulu soutenir nos projets à Madagascar.

Je vous présente maintenant les différents projets réalisés grâce à votre appui. Tout abord, nous avons pu aménager la grande partie du terrain de football. Grâce à ce travail d’aménagement, les élèves peuvent maintenant se préparer à l’examen officiel en éducation physique et sportive. Ils peuvent aussi jouer au ballon et pratiquer d’autres disciplines sportives.

Le deuxième projet est lié au premier puisque nous avons pu acheter des maillots et aussi deux ballons de football pour les jeunes footballeurs du collège saint Joseph Mahaiza. Ils sont très contents de les porter.

Le troisième projet que nous jugeons plus important est la formation du corps enseignant et d’éducateurs pour le collège ainsi que pour l’ensemble du district. Pour cela, ils ont effectué un voyage d’études et pédagogique à Ampefy, à environ 320 kilomètres d’Antsirabe. Ceci a pour but, non seulement de leur donner une formation adéquate et nécessaire pour le bon fonctionnement de leur travail en tant que responsables et éducateurs, mais aussi et surtout de rehausser le niveau de l’éducation des élèves afin d’avoir un bon résultat dans toutes les écoles du district de Mahaiza.

Que Dieu dans sa bonté vous comble de sa grâce.

Je voudrais vous signaler que j’ai reçu une nouvelle nomination lors de notre chapitre de la Custodie. Je suis assigné à la fraternité du Noviciat d’Andraikiba dont je suis le Gardien et Vicaire du district.

Je confie au Seigneur notre travail auprès de la population malgache et je compte toujours sur votre collaboration pour soutenir cette nouvelle mission franciscaine.

Fraternellement,

Fr. Jean Baptiste, ofm

FR ALAIN BOUCHARD VOUS REMERCIE

Chers bienfaiteurs,

Avant de m’envoler à Madagascar, le 12 octobre dernier, je tenais à vous adresser un petit mot. Après quatre mois de repos médicaux au Québec, je suis bien en forme pour reprendre ma fonction de responsable de la maison d’Antananarivo avec quinze jeunes étudiants en philosophie et théologie, un en électronique et un en infirmerie. De plus, je suis responsable de l’économie de notre mission de Madagascar.

Je profite de l’occasion pour vous remercier de l’aide et des dons que vous nous avez fait parvenir pour les pauvres de notre quartier dont je m’occupe par « l’Association Rayon de Soleil » et pour soutenir l’ensemble des projets de la Custodie.

Je vous remercie également pour les messes que vous nous envoyez. C’est précieux pour nos 25 jeunes prêtres qui travaillent pour la formation ou qui œuvrent en paroisse dans la brousse. Ainsi, vous participez à la mission de l’Église et c’est votre manière d’être missionnaires en terre malgache. Grâce à vous, des jeunes malgaches peuvent vivre l’idéal franciscain.

Je suis le porte-parole des pauvres, des malades et des frères malgaches pour vous témoigner leur reconnaissance pour votre bonté et votre appui fidèle. Le premier vendredi du mois, nous célébrons une messe à vos intentions.

Dans l’union de prière et de reconnaissance, je quitte Montréal en vous disant « au revoir et à bientôt » ! Que le Seigneur et saint François vous bénissent.

Fr. Alain Bouchard, OFM

DES NOUVELLES DU CUSTODE DE MADAGASCAR

Paix et Bien

Voici quelques nouvelles de la Custodie de Madagascar. Tout d’abord nous rendons grâce à Dieu pour toutes les grâces qu’il a accordées à notre entité et à l’Église tout au long de cette année 2010. Un frère a fait sa profession solennelle. Trois frères ont reçu l’ordination diaconale et un frère a reçu l’ordination presbytérale. Cinq novices ont fait la première profession. Ensuite onze frères ont renouvelé leur profession. Nous demandons toujours la grâce de Dieu pour ces jeunes afin qu’ils persévèrent dans leur cheminement et qu’il y ait toujours des jeunes qui répondent à l’appel de Dieu à la vie franciscaine.

À Madagascar, c’est le moment de la plantation pour la culture. Nous remercions beaucoup les bienfaiteurs qui nous aident à bien exploiter notre terrain de rizière et d’autres cultures. Grâce à votre soutien, nous pouvons faire encore mieux cette année pour obtenir la nourriture qui servira à nourrir les frères et les pauvres. Nous espérons que le climat soit favorable. La pluie commence et on espère que cela continue.

Notre nouvelle implantation dans le Moyen Ouest de Madagascar va bien. Les frères travaillent beaucoup pour l’évangélisation et le bien des personnes où ils travaillent. Merci encore une fois de votre support et vos prières.

Fr. Pascal Rivo, OFM, Custode de Madagascar

REVUE DES MISSIONS DES FRANCISCAINS (3)

Photo: Le P. St-Yves avec un enfant d'une femme en prison.

KENYA

TOUJOURS EN PRISON…

Les Franciscains de Nairobi continuent à visiter les femmes en prison. Plusieurs enfants naissent et vivent avec leur mère dans cette funeste ambiance. Le P. Simon, un prêtre franciscain, né au Malawi, célèbre, à la chapelle de la prison, deux messes chaque dimanche. Une fois durant la semaine, il s’y rend pour des entretiens personnels ou pour la confession.

Dernièrement, et toujours grâce aux dons que je reçois du Canada, nous avons pu, encore une fois, donner aux femmes prisonnières et à leurs enfants quelques objets de premières nécessités : savon, pâte à dent, vaseline, etc., et pour les petits, nous avons acheté quelques biscuits et des bonbons. C’est peu pour nous, mais beaucoup pour elles et les enfants.

À la fraternité, les pauvres ne cessent de venir. Je tâche de les aider comme je peux…surtout les femmes seules avec de jeunes enfants et les veuves. Pour le moment, aux plus pauvres, je leur donne deux kilos de haricots et deux kilos de « Unga » (un genre de farine de maïs)… mais la réserve s’achève.

Je vous garde tous et toutes dans mes prières, et que Dieu vous garde.

P. Jacques St-Yves, o.f.m., Nairobi, Kenya

REVUE DES MISSIONS DES FRANCISCAINS (4)

Photo: P. Jacques St-Yves, une femme du groupe de Femmes Franciscaines de Bongai et Fr. Francis

KENYA

BESOIN D’AIDE À LA FAMILLE, POUR LES FEMMES PAUVRES DE NAIROBI

Jésus-Christ agit à travers ses disciples (prêtres, missionnaires et laïcs), vous et moi, pour libérer son peuple des chaînes de toute oppression, spécifiquement les pauvres.

Saint François a suivi cette mission selon l’exemple et les enseignements de Jésus-Christ. François n’a jamais refusé d’offrir quoi que ce soit à un pauvre et c’est ce que nous accomplissons quotidiennement ici, à Nairobi, au Kenya.

Inlassablement notre couvent Saint-Antoine, à Langata, répond aux besoins des pauvres par le soutien aux individus et aux groupes. Pour le moment, nous avons deux groupes de femmes établis dans les bidonvilles de Gataka et Ongata Rongai. Ce sont les femmes franciscaines laïques de Bongani dont nous vous avons parlé dans la revue d’août 2010. Lors des récentes réunions, les femmes ont partagé les tracas qu’elles rencontrent quotidiennement et qui leur causent beaucoup d’angoisse :

* Elles ont de la difficulté à se procurer du pain tous les jours;

* Elles ne peuvent assumer les frais de scolarité et médicaux pour leurs enfants et petits- enfants;

* Elles trouvent stressant de vivre au quotidien ces problèmes qui mettent en péril la santé de leurs enfants, petits-enfants et adolescents;

* Il n’est pas évident de vivre avec des personnes handicapées ou en phase terminale;

* Les couples mariés éprouvent des souffrances à cause de l’alcoolisme. Dans certains cas, le mari et la femme sont alcooliques;

* Comment faire face au divorce, au décès d’un partenaire ou lorsqu’une fille est divorcée et vit avec ses enfants chez sa mère ou sa sœur?

* Elles n’arrivent pas à comprendre leurs filles et leurs fils qui abusent d’elles et les menacent.

Voici donc ce que les deux groupes de femmes ont partagé. Afin de réduire les impacts négatifs sur elles et leurs familles et résoudre les problèmes en question, les femmes ont suggéré, si cela est possible, d’obtenir les conseils de travailleurs sociaux. Elles ont convenu de mettre le temps nécessaire pour préparer des sessions d’aide à la famille.

Donc, au nom de ces femmes, je vous présente ce projet.

Voici quelques thèmes que les femmes aimeraient aborder lors de ces sessions :

* Alcoolisme dans la famille;

* Vivre en famille avec des personnes malades ou en phase terminale;

* Que faire avec un fils toxicomane?;

* Comment gérer un groupe de femmes (le leadership et les responsabilités des membres);

* Comment bien administrer une petite entreprise et développer de nouveaux projets (grâce à vos dons, les femmes ont mis sur pied un petit commerce pour vendre de l’eau à ceux et celles qui en ont besoin dans leur quartier);

* Et bien d’autres sujets en lien avec la problématique familiale.

Les dons reçus pour ce projet serviront à défrayer les coûts reliés à la tenue de cette session (repas, transport, matériel, etc.) qui pourrait se dérouler à la paroisse Fatima (Ongata Rongai). Il y aurait 60 familles des deux groupes de femmes intéressées à participer à cette session d’aide à la famille.

Merci à l’avance de votre générosité.

Fr. Francis, ofm, Nairobi (Kenya)

REVUE DES MISSIONS DES FRANCISCAINS (5)

Photo: Mgr Campos et son équipe composée de franciscains et de laïcs.

PÉROU

LETTRE DE MGR ALBERTO CAMPOS

Chers bienfaiteurs,

Je vous envoie un cordial salut de Paix et Joie et vous remercie de votre solidarité envers notre Vicariat apostolique en Amazonie.

Par cette lettre, je désire, une fois de plus, vous faire connaître les principales nouvelles des derniers mois au sujet de notre travail missionnaire dans cette difficile et éloignée région du Pérou.

D’abord je vous partage la bonne nouvelle de l’ordination diaconale du séminariste diocésain José Ayambo, célébrée le 18 juin, à la paroisse Sacré-Cœur-de-Jésus, à Francisco de Orellana, sa terre natale. Cette consécration d’un fils de cette paroisse s’est réalisée comme offrande et action de grâce, dans le cadre des célébrations jubilaires du 50e anniversaire de ce poste, fondée par le P. Gaétan Lavoie, O.F.M., en 1960. Avec cette ordination diaconale nous avons voulu également clôturer l’Année sacerdotale, célébrée dans toute l’Église catholique. Nous avons l’espoir qu’en mars prochain, à l’occasion de la fête de saint Joseph, nous puissions l’ordonner prêtre. Avec lui, nous aurions deux prêtres diocésains autochtones et il convient de mentionner que nous avons déjà deux prêtres franciscains et un diacre natifs de ce Vicariat apostolique.

La deuxième nouvelle est préoccupante. Il s’agit de la tentative d’expulser le Fr. Paul Mc Auley, missionnaire salésien britannique, à cause de son engagement à défendre, informer et accompagner les communautés indigènes et riveraines dans la défense de leurs territoires. Le Fr. Paul dénonce des entreprises pétrolières, forestières et minières et des fonctionnaires de l’État corrompus qui, à cause d’intérêts mercantilistes, contaminent les rivières, déboisent les forêts et déplacent les populations traditionnelles de leurs territoires. L’argument du Gouvernement péruvien en faveur de son expulsion évoquait que ces activités affectaient l’ordre publique et étaient de caractère politique contre le Gouvernement. Mais ce raisonnement ne tient pas compte des délits de corruption et des concessions illégales à des personnes et à des entreprises qui, sans consultation, contaminent les rivières, déboisent les forêts, endommagent le milieu ambiant et occupent des territoires de peuples indigènes. L’État devrait garantir l’application de sa législation nationale et internationale afin que ses habitants aient une vie digne, et ses autorités devraient être les principaux promoteurs de la protection du patrimoine de la Nation et du milieu ambiant. On a évité l’expulsion du Fr. Paul grâce à la solidarité locale, régionale et internationale et grâce aussi à la défense légale qui a expliqué qu’il n’altère aucunement l’ordre publique et ne porte pas atteinte à l’État. On a signalé aussi que le Fr. Paul, dans sa condition d’éducateur et religieux, s’est consacré à l’enseignement de la Doctrine sociale de l’Église pour la défense de la nature et à la formation des personnes de l’Amazonie en ce qui concerne la connaissance des lois qui les protègent. Cependant on craint qu’il soit expulsé lorsqu’il aura à renouveler son permis de résidence au Pérou. Prions pour lui et pour nous, les missionnaires, qui faisons face à des dangers à cause de notre engagement socio-pastoral.

En septembre j’ai commencé les visites pastorales annuelles des paroisses et des centres missionnaires afin d’évaluer le travail socio-pastoral des missionnaires et agents de pastorale, réalisé en 2010, et y administrer les sacrements de premières communions, confirmations et mariages. Grâce à votre aide économique, je peux effectuer ces voyages aux paroisses pour y intensifier la vie chrétienne et fortifier la foi de nous tous qui vivons dans ce Vicariat apostolique.

Je termine ma lettre en vous réitérant mon estime, ma gratitude et ma communion spirituelle. Et je vous rappelle que nous prions pour vous dans nos communautés afin que le Seigneur récompense largement le bien que vous nous faites, et nous nous recommandons à vos prières.

Avec ma bénédiction apostolique :

+ Mgr Alberto Campos H., O.F.M.

Évêque – Vicaire apostolique de

Saint-Joseph de l’Amazone.

Indiana, automne 2010

REVUE DES MISSIONS DES FRANCISCAINS (6)

Photo: Femmes s'occupant de la pharmacie à Iquitos (Pérou)

PÉROU

AGIR POUR LA SANTÉ DES FEMMES ET DES ENFANTS

Malgré des résultats économiques en hausse ces dernières années, les taux de chômage et de pauvreté restent élevés au Pérou. En collaboration avec Mgr Alberto Campos (évêque du Vicariat Saint-Joseph de l’Amazonie), Caritas Pérou œuvre dans le Vicariat auprès des populations démunies et socialement exclues. La sous-alimentation chronique des enfants est un des problèmes majeurs au Pérou, où le taux de mortalité infantile est de 28,7 pour 1000.

Dans la campagne péruvienne, des centaines de femmes indigènes, vivant dans la pauvreté, meurent pendant leur grossesse ou à l'accouchement parce qu'elles ne reçoivent pas les mêmes soins que les femmes vivant dans le reste du pays (selon un rapport d'Amnesty International). Il y a un niveau particulièrement élevé de mortalité maternelle parmi la population indigène pauvre vivant dans les zones rurales du Pérou, y compris dans le Vicariat. Le Pérou a l'un des taux de mortalité maternelle les plus élevés du continent américain.

C’est pourquoi Caritas et les œuvres de Mgr Campos font un travail de prévention auprès des femmes et des enfants en formant des travailleurs de la santé et des accoucheuses traditionnelles pour éviter les infections et les maladies lors de l’accouchement. De même, des efforts sont effectués auprès des enfants mal nourris, par des campagnes de sensibilisation et des interventions sur le terrain en fournissant une aide alimentaire.

Aussi, le Vicariat offre un soutien des professionnels de la santé à des femmes, des enfants et à la population en général provenant des paroisses de son territoire. Le Vicariat a développé une panoplie de médicaments basés sur des produits naturels. Offerts à prix abordables, les remèdes sont concoctés dans la pharmacie du Vicariat et demeurent accessibles à la population pauvre et sans ressources.

Le Centre de santé, situé à Iquitos (avec l’appui de Caritas), permet aux pauvres d’avoir accès à des professionnels de la santé, des soins spécifiques, des médicaments et un suivi médical.

Rappel : Le Vicariat Apostolique Saint-Joseph de l’Amazone est une juridiction ecclésiastique missionnaire confiée aux Franciscains par le Saint-Siège depuis 1945. Vous pouvez consulter le site Internet du Vicariat : http://www.sanjosedelamazonas.org/ (en espagnol).

REVUE DES MISSIONS DES FRANCISCAINS (7)

Photo: Salle paroissiale en construction à San Pablo (Pérou)

LE P. JACQUES LALONDE POURSUIT LA CONSTRUCTION DE LA SALLE PAROISSIALE

Le P. Jacques Lalonde, missionnaire à San Pablo au Pérou, était de passage à Montréal du 23 septembre au 5 novembre dernier. Il tente de poursuivre la construction d’une salle paroissiale attenante à l’église de San Pablo. Il n’existe pas de lieu de rencontre dans le village disposant d’un espace suffisamment grand pour recevoir un bon nombre de personnes. Érigé le long de l’Amazone, San Pablo doit compter sur le haut niveau du fleuve pour acheminer les produits et la marchandise aux habitants du village. Cependant, depuis des mois, les bateaux provenant de la côte ne peuvent se rendre à San Pablo puisque le niveau de l’eau du fleuve est trop bas. Le P. Lalonde affirme que cette situation constitue un record d’autant plus que cela se maintient. La construction de la salle est donc ralentie. On prévoit tenir une rencontre des jeunes du diocèse en 2011, à San Pablo. Le P. Lalonde espère que les eaux du fleuve remonteront bientôt pour assurer le ravitaillement de San Pablo et ainsi pouvoir achever la salle afin d’accueillir la jeunesse du diocèse dans de bonnes conditions.

REVUE DES MISSIONS DES FRANCISCAINS (8)


VEILLER SUR LA CRÉATION : UN PLAN FRANCISCAIN DE SEPT ANS

Face aux besoins croissants de sauvegarde de l’environnement, un plan de 7 ans a été présenté à l’ensemble des Ordres franciscains. Chacun d’eux devra le mettre en œuvre en fonction des diverses situations. Voici quelques éléments de ce projet.

Intensifier la conscientisation dans toute la famille franciscaine :

(…) L’exigence de veiller sur la création est inhérente à la spiritualité franciscaine ; elle est déjà perçue et rappelée par le groupe « Justice, Paix, Intégrité de la création ». Cet engagement pourrait être accru et étendu. La famille franciscaine peut aussi s’inspirer du travail déjà entrepris, par exemple, par le Projet franciscain pour l’éducation environnementale de l’Institut Margil, au Mexique.

Encourager des équipes locales pour renforcer des projets en cours :

Le traitement écologique des constructions et d’autres éléments est important. La famille peut en apprendre quelque chose et s’inspirer du succès des projets déjà en cours de réalisation, comme le Centre de Renouveau franciscain, en Arizona, et le Centre franciscain de Graz, en Autriche.

Intensifier le travail des chercheurs visant à développer une éco-spriritualité franciscaine :

La spiritualité franciscaine a beaucoup à offrir non seulement à notre famille mais aussi au reste du monde. C’est sur cette sagesse que nous pourrons construire.

Constituer une base de données des pratiques les plus efficaces de la famille franciscaine :

(…) Pensons par exemple à notre travail pastoral en Indonésie avec des fermiers locaux, la plantation d’arbres au Kenya, notre travail en Amazonie et les fermes de pisciculture en RDC. Ils ont produit de bons résultats. Il faudrait indiquer avec plus de détails les effets sur l’écosystème des mesures mises en place.

Promouvoir la collaboration avec d’autres organisations qui travaillent sur ces sujets :

La spiritualité et la forme de vie franciscaine nous demandent de veiller sur la Création. Pour le faire de la meilleure manière possible, nous voulons former des partenariats et des rapports de collaboration avec d’autres institutions pour aider à promouvoir cette cause et sélectionner la meilleure efficacité pratique dès que possible.

Contact OFM – Bulletin d’information OFM Justice, Paix et Intégrité de la Création – Rome – 2010. Chemins de Saint François, sept. oct. 2010.

Au terme de l’Année internationale de la biodiversité, décrétée par l’ONU en 2010, ce plan franciscain constitue un engagement à poursuivre les efforts pour la conservation et la protection de la Création de Dieu. Mais le Secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon, a admis récemment que la protection de la biodiversité est un fiasco collectif. Ainsi, la dixième réunion de la Convention sur la diversité biologique, qui se tenait du 18 au 29 octobre dernier à Nagoya, au Japon, a constaté un échec de la part des 193 nations signataires de la Convention de 2002. Les pays qui avaient entériné la Convention s’étaient entendus pour freiner significativement la perte d’espèces.

Cependant un rapport de l’ONU, publié ce printemps, montre que nous exterminons un nombre toujours plus grand d’espèces. Nous arrivons donc à un point de crise sans précédent. Les principales pressions qui font disparaître les espèces s’intensifient : dégradation des habitats, surexploitation des populations, pollutions et changements climatiques, introduction d’espèces envahissantes qui déstabilisent les écosystèmes. Certaines de nos grandes industries (agriculture, pêche, aquaculture, foresterie, tourisme), nourries par nos comportements quotidiens, ne sont toujours pas pratiquées de façon durable.

Comme pour les négociations liées aux changements climatiques, les débats nord-sud surgissent. Ainsi, les pays tropicaux, pauvres pour la plupart, hébergent la plus grande part de la biodiversité mondiale. Des milliers d’espèces de plantes y contiennent des agents médicamenteux que la science commence à découvrir. Eli Lilly a ainsi isolé dans la pervenche de Madagascar deux alcaloïdes utilisés en chimiothérapie. Comment partager les avantages de la découverte ? Peut-on demander à Madagascar de protéger sa biodiversité sans lui retourner certains bénéfices ? Ces questions attiseront les tensions entre pays riches et pays pauvres dans les prochaines années.

Le Canada ne montre pas l’exemple, la biodiversité de son territoire est en bien mauvaise situation. Certains écosystèmes du pays sont carrément au « seuil critique ». Si le Canada ne se donne pas les moyens de vraiment protéger son patrimoine biologique, comment espérer que des pays plus pauvres le fassent ?

Il nous faut construire de toute urgence un pacte plus intelligent avec les autres formes de vie. Nous devons continuer d’apprendre à devenir écocitoyens. La question de la biodiversité rejoint celle de la nécessaire solidarité entre les peuples et entre les générations. Gardons l’espoir que des voies d’avenir émergeront pour une relation durable entre les humains et les autres espèces. (extraits d’un texte de Dominique Berteaux, titulaire de la Chaire de recherche du Canada en conservation des écosystèmes nordiques à l’Université du Québec à Rimouski, Le Devoir, 18 octobre 2010). Les Franciscains, inspirés de l’exemple de François d’Assise, ont un rôle essentiel à jouer pour réconcilier les humains avec la Création. Il y a là un défi important lancé à tous les chrétiens pour l’avenir de notre planète.

REVUE DES MISSIONS DES FRANCISCAINS (9)


RÉFLEXION POUR NOËL

TENIR DEUX LAMPES ALLUMÉES

On me demande souvent d’expliquer la démarche que je fais, à savoir de lire la Bible à la lumière de l’actualité, ou encore de lire l’actualité à la lumière de la Bible. Je vous propose une réflexion sur les deux lampes qui éclairent mon sentier : l’analyse sociale et la méditation de la Bible.

Le shabbat est le jour où l’on chôme de toute activité pour se consacrer à la joie et à la paix du foyer. Moïse, inspiré par la sagesse divine, en a fait un pilier de la foi, car son peuple avait connu l’esclavage et le travail forcé en Égypte. Sur la terre nouvelle, tous et toutes auraient droit au repos. « Souviens-toi du jour de shabbat pour le consacrer. Tu travailleras six jours : fais tout ton ouvrage. Le septième jour, shabbat pour Adonaï, ton Élohim, tu ne feras aucun ouvrage, toi, ton fils, ta fille, ton serviteur, ta servante, ta bête, ton métèque qui est à l’intérieur de tes portes.» (Exode 20, 8-10) Aussi, le vendredi soir, la femme allume-t-elle deux lampes quelques minutes avant le coucher du soleil et elle bénit Dieu et sa famille.

Une religion libératrice.

Je tâche pour ma part de toujours tenir allumées ces deux lampes enraciné dans la foi de mes ancêtres. Comme au temps de Moïse, l’esclavage des hommes et des femmes est au centre des préoccupations de notre Dieu. Sur le Sinaï, au moment de donner à Moïse les dix paroles, le Seigneur se définit ainsi : « Moi-même, Adonaï, ton Élohim qui t’ai fait sortir de la terre d’Égypte, de la maison des serfs. »

À l’époque de l’Exode, les dieux se portaient garants de l’ordre établi. Le pharaon ou le roi était divinisé, considéré fils de dieu, et il avait droit de vie ou de mort sur toute la population qui lui était asservie. La religion, les prêtres et les temples servaient à garder les populations dans la servitude et l’acceptation de leur condition d’esclavage.

Le Dieu d’Israël apparaît alors comme le Dieu qui libère les esclaves. Le rabbin Paul de Tarse, chef de police du Sanctuaire de Jérusalem, après avoir viré son capot et adhéré à Jésus de Nazareth, écrira avec indignation aux Galates insensés : « Le Messie nous a libérés pour la liberté, donc tenez ferme et ne vous enfermez pas de nouveau sous le joug de l’esclavage. » (Galates 5,1)

Le journal déchiffré et analysé

C’est ainsi que j’ai besoin d’une lampe pour discerner dans les ténèbres de notre monde les situations qui oppriment et aliènent les gens. La lecture du journal, l’attention aux nouvelles avec un œil critique et des oreilles attentives est pour moi une véritable passion; comprendre le monde et ses conflits, discerner les intérêts cachés, démasquer les mensonges, ouvrir les yeux du cœur, s’indigner et refuser les injustices. C’est Luc qui met ces mots dans la bouche de Jésus : « Le souffle d’Adonaï est sur moi; il m’a messié pour annoncer le message aux pauvres, pour proclamer aux captifs : Libération!, aux aveugles : Voyez!, pour renvoyer libres les opprimés, et proclamer une année d’accueil par Adonaï. » Qui sont ces gens à qui s’adresse Jésus? Seulement durant une semaine de septembre, dans un seul journal, je repère les évènements suivants :

. Les élections frauduleuses dans un Afghanistan occupé et en pleine guerre.

. 925 millions d’humains souffrent de la faim dans le monde (un entrefilet!).

. 40,000 paysans et paysannes du Brésil sont victimes de travail forcé.

. Après six semaines d’inondations, des dizaines de milliers d’habitants du Pakistan continuent de fuir les villes du sud, s’ajoutant aux 20 millions de victimes déjà déplacées.

. 220 millions de chômeurs en Chine…et 10% de chômage aux États-Unis.

Tout ceci est sans compter ce que les journaux ne disent pas ou occultent carrément, par exemple les cas de viols massifs et systématiques commis par les forces belligérantes en République démocratique du Congo où la guerre a fait 5 millions de morts sans que les médias n’en fasse une nouvelle.

Jésus a su nommer et dénoncer le péché du monde de son temps : l’exploitation de la paysannerie, la marginalisation des femmes et des enfants. Il a initié un mouvement de pauvres, de va-nu-pieds sans voix qui ont cru qu’avec lui, un autre monde devenait possible et à qui il a communiqué son Souffle. Il leur a parlé d’un royaume qui serait selon le cœur du Dieu qu’il appelait Abba, Papa. Dans ce royaume se réaliseraient les promesses que Marie, sa mère, invoquait dans sa prière. Jésus a expliqué les Écritures, il les a commentées de façon traditionnelle et toujours nouvelle, en pleine fidélité à l’esprit de Moïse, mais en dénonçant l’hypocrisie de ceux qui siégeaient sur le trône de Moïse, les scribes et les pharisiens.

Aujourd’hui plus que jamais, nous, croyantes et croyants en Jésus, avons besoin de lire l’actualité en prophètes, avec une parole lumineuse et tranchante, sans acrimonie et sans peur. Nous avons dans notre Bible un trésor de prophéties, d’ancêtres dans la foi qui se sont affrontés aux défis de leurs temps avec courage et en y laissant souvent leur peau. Lire la Bible à partir des évènements actuels ne nécessite pas une recette; cela suppose un engagement de toute la vie au service de la justice sociale, une indignation fulgurante devant les injustices, une passion pour construire un monde neuf, une confiance inébranlable que cela est possible avec l’aide d’En-haut.

Il est urgent de nous remettre à la lecture de la Bible et d’y puiser un Souffle nouveau, une Inspiration, un Dynamisme prophétique qui redonnera à notre foi sa vigueur et sa pertinence pour notre monde. Entrons solidairement dans la grande marche initiée par Jésus de Nazareth avec les humiliés, les affamés et les éplorés de ce monde. Ainsi, tous les peuples pourront enfin célébrer le grand shabbat de la paix et de la joie universelles et la lumière du shabbat illuminera notre terre.

Père Claude Lacaille, PMÉ, bibliste, Trois-Rivières (Québec)