vendredi 30 octobre 2020

OCTOBRE: MOIS MISSIONNAIRE MONDIAL (17)

FRANÇOIS D'ASSISE ET LA MISSION 

Après avoir entendu l'Évangile de l'envoi en mission des disciples par Jésus, François d'Assise eut une révélation et c'est ainsi que commença l'aventure missionnaire des Frères Mineurs. Crédit photo: OFM.


"Voilà ce que je veux, voilà ce que je cherche, ce que du plus profond de mon coeur, je brûle d'accomplir!". C'est ainsi que François d'Assise s'exclamait avec enthousiasme, après avoir écouté et compris le passage de l'Évangile qui parle de l'envoi en mission des disciples par Jésus (Luc 10, 1-12).

C'était un jour d'automne 1208, dans la petite église de la Portioncule, et François cherchait à découvrir ce que le Seigneur voulait de lui. Il avait déjà entendu la voix du Crucifié à Saint-Damien qui lui avait dit: "François, va, répare ma maison qui, comme tu le vois, tombe en ruines." À ce moment-là, environ un an auparavant, le jeune d'Assise avait compris qu'il devait restaurer les murs de la petite église de campagne. Mais, maintenant, à la Portioncule, un monde nouveau se révélait à son esprit et à son regard de foi, un horizon bien plus large et entièrement neuf pour sa vie: être un vrai disciple de Jésus signifiait être en même temps "missionnaire", témoin et porte-parole du Maître. Et cette révélation l'enthousiasma tellement qu'elle le fit de crier de joie. 

Il quitte son bâton, ne garde qu'une tunique et remplace par une corde sa ceinture nous révèle son premier biographe, et se mit en route sur les chemins d'Assise. C'est ainsi que commença l'aventure missionnaire de saint François d'Assise et de ses disciples, les Frères Mineurs, qui ont continué d'aller sur tous les continents et dans toutes les cultures, et cela jusqu'à nos jours.

Franciscains sans frontières, fr. Vincent Brocanelli, OFM, éd. du Signe, 2008

lundi 26 octobre 2020

OCTOBRE: MOIS MISSIONNAIRE MONDIAL (16)

TÉMOIGNAGE

Le bâtisseur dans l’âme qu’est le Père Raymond Mailhot: son engagement et son dévouement à sa « mission » haïtienne. Crédit photo: Fondation Marie-Reine-de-la-Paix.


Hervé Poirier est un ami et un généreux donateur des Missions des Franciscains. Il nous révèle ce qui le rattache aux valeurs franciscaines et à nos missions.

Tel un chapelet, mes pensées s’enchaînent et s’égrènent au fil des années voire même des décennies. D’une grand-tante bien aimée du nom religieux de Sœur Marie-Herman de la communauté Notre-Dame des Anges (Lennoxville) à la rencontre du Père Raymond Mailhot alors responsable du « Buisson ardent » juste voisin, je me suis intéressé momentanément à la vie franciscaine d’abord pour ensuite et, à défaut de m’y engager à temps plein, garder les Missions des Franciscains dans ma mire.  Cette chère tante m’avait fait découvrir son œuvre missionnaire en Chine et, le Père Raymond, les missions franciscaines en Haïti. Ma visite à Assise (Italie) et l’amour de la Nature de François ont certainement joué un rôle important dans mon engagement de vie envers la Nature et, par sa beauté et grandeur, la spiritualité qu’elle m’inspire et ce, de plus en plus avec les expériences de vie qui s’accumulent avec les années. J’exprime ma profonde et grande reconnaissance à la Vie …  Arbres, fleurs, faune et la succession de nos saisons, autant de beautés et de grandeur qui m’invitent à la contemplation et à la gratitude.

Bâtisseur dans l’âme, je suis l’exemple de cette chère regrettée tante qui a su, par sa douceur, sa gentillesse et ses récits de voyages me faire rêver, me faire voir grand, m’ouvrir les yeux et le cœur sur le monde; loin de mes yeux depuis longtemps, elle est toutefois et encore fort présente aux regards de mon cœur. En ce mois des Missions et aussi de l’Action de grâce, je lui dis… merci! À l’exemple du bâtisseur dans l’âme qu’est le Père Raymond Mailhot: son engagement et son dévouement à sa « mission » haïtienne ne peuvent qu’être sources d’admiration mais surtout d’inspiration. Une affection et une amitié sur lesquels le temps et la distance n’ont guère d’emprise. Merci Raymond!  Dans les deux cas, une âme missionnaire qui m’inspire alors … Que puis-je faire à mon tour?

Mes tendres souvenirs de l’une, l’engagement et la résilience de l’autre interpellent mon esprit de bâtisseur; ensemble ils m’invitent à l’action. Que de bonheur je ressentirais de pouvoir mettre à profit mon marteau, mon ingéniosité et mes énergies afin d’améliorer les conditions de vie de gens moins fortunés que moi ou encore mon « pouce vert » pour jardiner/planter afin qu’un corps en meilleure santé puisse laisser un peu plus de temps et de place à la spiritualité et au bonheur de … vivre! Tel est mon souhait en appuyant les efforts des Missionnaires franciscains qui, à leur tour, s’attardent à répondre aux besoins élémentaires et spirituels de ces communautés dans le besoin.

À défaut de pouvoir m’y rendre en personne, je peux et surtout veux que mes dons fassent le travail en mon nom; j’y prends d’ailleurs honneur et grand plaisir. D’ailleurs, c’est avec empressement que je feuillette, lis la description des projets présentés dans le livret sur les Missions et y donne suite sans délai.  Potagers, vergers et cheptels pour nourrir le corps; écoles, infirmeries et centres communautaires pour soigner l’humain; églises et oasis de quiétude pour favoriser une paix intérieure et nourrir l’espoir d’une vie meilleure. Puissent mes contributions financières faire œuvre à ma place; moi, au Canada, eux en Afrique, en Asie ou en Amérique du Sud. Loin, loin peut-être…nos esprits sont néanmoins en communion! 

Ensemble, nous construisons …

 

Hervé H. Poirier

Île-du Prince-Édouard

Canada  



vendredi 23 octobre 2020

OCTOBRE: MOIS MISSIONNAIRE MONDIAL (15)


Les missionnaires oeuvrent souvent en solidarité avec les migrants. Photo: Femmes et enfants du Honduras réfugiés au Mexique. Crédit photo: Vic Hinterlang/shutterstock.com


 Un engagement aux périphéries


Avec le christianisme naissant commence l'épopée missionnaire de l'Église. Tous les siècles ont vu partir des hommes et des femmes dans des contrées lointaines, au péril de leur vie. Ces missions ne furent pas toutes pacifiques, loin de là. Quel missionnaire voulons-nous ?, se demande aujourd'hui l'Église. L'injonction du pape François à aller "aux périphéries" donne au départ en mission une tout autre dimension. Évangéliser, aujourd'hui, c'est sans doute se tourner vers le plus proche, le migrant, le malade, le délaissé. 

Il ne s'agit plus d'envoyer au loin, ad extra, mais d'aller ad gentes, aux personnes qui ne connaissent pas l'Évangile, en commençant par les plus proches. L'exhortation apostolique Evangelii Gaudium du pape François, en 2013, n'évoque d'ailleurs pratiquement pas l'évangélisation ad extra mais encourage une pastorale de proximité et un engagement aux périphéries.

De fait la migration économique ou politique massive incite les missionnaires à vivre en solidarité avec les migrants, dans les périphéries, Depuis 1914, une journée mondiale du migrant et du réfugié rappelle que l'hospitalité à leur égard est une exigence évangélique et qu'ils sont des acteurs importants de la mission. "Tous ces êtres, c'est ma main qui les a faits et ils sont à moi" (Is 66,2).

Extraits de Mission et exil vont-ils encore de pair ?, Marie-Hélène Robert, Les cahiers Croire, no.312, juillet-août 2017, p.23-27.

jeudi 22 octobre 2020

OCTOBRE: MOIS MISSIONNAIRE MONDIAL (14)

Jésus est venu jusqu'à nous, jusqu'à vous. Crédit photo: Dmitry Kalinovsky/shutterstock.com

Jésus-Christ, ami universel

Jésus est venu jusqu'à nous, jusqu'à vous. Jésus n'est pas un principe philosophique, mais bien une personne dont on peut devenir proche à tout instant par-delà les siècles. Le point de départ de toute aventure missionnaire n'est pas une idée, mais une rencontre avec Lui que nous avons le devoir impérieux de partager (p.18-19). *

La raison d'être de l'Église est de rayonner de la joie contagieuse qui vient de Dieu. Quand elle ne le fait pas, elle décline. Depuis les origines, le témoignage des uns entraîne la foi des autres. Oui, il faut l'audace d'aller porter l'Évangile aux hommes de ce temps par amour de Dieu et pour le salut de nos frères et soeurs (p.29-30).*

*Extraits de Manifeste pour la mission, Raphaël Cornu-Thenard et Samuel Pruvot, éd. Salvator, 2019

mardi 20 octobre 2020

OCTOBRE: MOIS MISSIONNAIRE MONDIAL (13)


TÉMOIGNAGE


L'Église maronite, solidaire au Liban, et ce, malgré l'explosion du 4 août dernier. Crédit photo: ACN/AED



Mission – savoir répondre au temps présent

De par mon travail à l’information avec l’Aide à l’Église en Détresse Canada (AED), je peux constater les fruits incroyables du travail des religieuses et des religieux, mais aussi des prêtres, des évêques et aussi des laïcs, femmes et hommes, pour soulager les souffrances que leurs frères et sœurs dans la foi et en humanité subissent à cause de la COVID-19.

Leur force de caractère m’émeut toujours aux larmes.

Car, au-delà de ce qu’ils pourraient croire, penser ou entendre dire à propos de ce nouveau coronavirus, ils misent tout d’abord sur le service aux plus démunis de leur communauté. Sans poser de questions, en étant d’une très grande rigueur au niveau sanitaire. Ici, je prends en exemple des religieuses ukrainiennes dont j’ai vu les photos. Elles distribuent d’abord des yeux rieurs sous les masques, prudentes pour ne pas contaminer les personnes âgées qu’elles accompagnent.

Ou bien encore, je pense à l’Église Pakistanaise qui nourrit les chrétiens, dont plusieurs ont été rejetés par des organismes de charité simplement sur la base de leur appartenance religieuse. En majorité travailleurs manuels et ouvriers, ils subissent de plein fouet les effets économiques de la pandémie. 

L’Église, en son cœur, est d’abord mission : nourrir, soulager, donner, guérir. Au cœur de Dieu, vit le temps présent qui demande et commande une mission pour aujourd’hui, maintenant et à jamais.

«Une vraie fraternité est une réponse appropriée aux défis posés par la pandémie de Covid-19 », déclarait le cardinal Philippe Ouédraogo, président du Symposium des conférences épiscopales d'Afrique et de Madagascar (SCEAM) et originaire du Burkina Faso à Radio Vatican, commentant la sortie de l’Encyclique Fratelli tutti. 

C’est là le cœur de notre mission chrétienne.

Que le Seigneur, dans sa grâce et son amour, nous en donne la force.

 

Mario Bard 

Responsable de l’information à l’AED Canada et président de l’Association des médias catholiques et œcuméniques (AMéCO).

lundi 19 octobre 2020

OCTOBRE: MOIS MISSIONNAIRE MONDIAL - MESSAGE DU MINISTRE PROVINCIAL

 



Une mission renouvelée


En ce mois d’octobre 2020, le pape François nous invite à prier pour qu’en vertu du baptême, les fidèles laïcs, en particulier les femmes, participent plus aux instances de responsabilité de l’Église. En lien avec cette prière du pape, je crois qu’il est opportun de préciser que parmi les principales responsabilités de l’Église, il y a la mission !

Il ne fait aucun doute que le monde et l’Église sont en mutation. Les formes et les modalités de nos missions Ad gentes (vers les peuples) sont appelées à se mettre au diapason d’un éveil planétaire, qui appelle à l’inclusion et à la collaboration.

Pour les frères franciscains de notre Province, cela se traduit par un intérêt renouvelé pour les questions missionnaires. Les Franciscains canadiens ont été très actifs, créatifs et généreux dans l’élan missionnaire. Aujourd’hui, nous sommes peu nombreux à être présents sur les terrains de missions internationales. C’est donc en accentuant les solidarités avec nos sœurs et nos frères d’ailleurs, et en créant des ponts avec des individus, des groupes et des organismes qui œuvrent en terrain de mission, que nous pouvons honorer notre riche héritage missionnaire.

Parmi les nouveautés qui caractérisent l’élan missionnaire d’aujourd’hui, il y a la volonté de faire une large place aux laïcs, femmes et hommes, et à toutes les personnes de bonne volonté qui se mettent à l’écoute de l’Esprit, pour faire advenir le Royaume !


Fr. Pierre Charland, OFM

Ministre provincial

Holy Spirit Province Saint-Esprit du Canada

OCTOBRE: MOIS MISSIONNAIRE MONDIAL - MESSAGE DU SECRÉTAIRE GÉNÉRAL POUR LES MISSIONS ET L'ÉVANGÉLISATION

 


Sortir et partager la Bonne Nouvelle

Nous savons que le bien est diffus par nature, il tend à communiquer, à s'étendre. La Bonne Nouvelle de l'Évangile, que Dieu nous aime, que Dieu est devenu l'un de nous, est devenu "Dieu avec nous", c'est ce que nous avons reçu de Jésus.

L’enthousiasme que cette nouvelle nous procure est ce qui nous amène à partager cette joie avec d’autres personnes, qu'elles soient de notre propre famille ou d'autres cultures ou d'autres religions. Sortir et partager cette bonne nouvelle est une mission d’évangélisation.

 

Fr. Alonso Morales D., OFM

Secrétaire général pour les missions et l’évangélisation

Curie générale de l’Ordre des Frères Mineurs (O.F.M.), Rome

 


dimanche 18 octobre 2020

18 OCTOBRE 2020 : DIMANCHE MISSIONNAIRE MONDIAL


 "ME VOICI, ENVOIE-MOI !"


Familles du Bénin lors d'un événement. Crédit photo: Franciscans International (FI).

Dieu notre Père

donne-nous l'audace des prophètes

sans regarder en arrière, avec confiance,

nous voulons répondre avec joie:

"Me voici, envoie-moi!"

Ouvre nos oreilles et nos coeurs à ta Parole.


Seigneur Jésus,

Aujourd'hui encore tu nous appelles

personnellement:

"Viens, suis-moi !"

Nous te confions tous les missionnaires,

Que l'Esprit de Pentecôte

continue de les fortifier,

Que tous unis par un même baptême,

nous soyons les témoins vivants

de ta miséricorde.

Amen.

 

Source: Oeuvres pontificales missionnaires (France)

www.opm-france.org