dimanche 20 décembre 2020

JOYEUX NOËL & BONNE ANNÉE 2021 !

L'équipe du Bureau des Missions de la Province Saint-Esprit du Canada vous souhaite un beau Noël rempli de paix et d'amour. En cette année atypique où bien des domaines de la vie sociale ont été bouleversés par la pandémie, que le temps des fêtes soit un moment de réjouissances et de bonheur avec vos proches. Et que la nouvelle année soit sous le signe de la joie, avec des projets captivants et beaucoup de santé !

Nos sincères remerciements aux bienfaiteurs, bienfaitrices et ami-e-s des Missions des Franciscains pour leur générosité et leur appui indéfectible. Grâce à vous, nous pouvons soutenir des projets des frères franciscains auprès des plus pauvres un peu partout dans le monde.

En guise de cadeau, nous sommes heureux de vous offrir un poème du frère Gilles Bourdeau, OFM. 

 

Crédit photo: Pefkos/shutterstock.com

 


VITRINE

 

 

C’est toujours l’avant- veille de Noël.

La neige couvre tous les coins libres.

Je passe et repasse devant une vitrine

Affolée par mille lumières.

 

Je contemple les devantures remplies

De jouets immobiles qui nous invitent

À les libérer d’une geôle où ils passent

Toute la journée.

 

Je scrute à tout instant l’enchantement

Des trains électriques des toupies rouges

Des soldats des tambours des anges

Dans un ciel azuré.

 

Devant cette vitrine surchargée

Mes rêves m’apparaissent s’agrandir.

Il devient plaisant d’imaginer un plan

Pour tout emporter.

 

Des heures durant je viens et reviens.

Ce qui est montré disparait trop vite

Plusieurs en venant prendre du songe

Réduisent le mien.

 

Je regarde et ne fais que regarder.

J’apprends la gêne rituelle des fêtes.

Tant de mes rêves figés à la vitrine

N’arriveront jamais chez moi.

 

 

 

Gilles Bourdeau, Noël 2020

 


vendredi 13 novembre 2020

REVUE MISSIONS DES FRANCISCAINS - AUTOMNE-HIVER 2020

 


DIALOGUE

En ces temps troublés, parler de dialogue entre les Églises chrétiennes et entre les diverses religions s’avère tout un pari. En effet, les obstacles au dialogue ne manquent pas. Nous avons pourtant relevé le défi puisque le dialogue constitue un élément essentiel du document La fraternité humaine dont nous nous inspirons depuis le début de l’année. Sans volonté de dialogue, il aurait été difficile pour le pape François et le Grand Imam Ahmad Al-Tayyeb de signer la déclaration La fraternité humaine. L’humanité a besoin de paix et de coexistence commune. Le pape François ne cesse de répéter ce message depuis des années.

Vous constaterez que les articles que nous vous proposons exposent des expériences positives du dialogue. Bien entendu, rien n’est parfait, mais des efforts se déploient ici et ailleurs dans le monde pour que les croyants et croyantes de diverses religions se parlent, se rencontrent et apprennent à mieux se connaître.

C’est ce que nous partage David Grenier, franciscain, qui se dévoue en Terre Sainte depuis le début de son engagement chez les Franciscains. Alors que l’article de Gilles Bourdeau souligne le caractère essentiel de la culture de la réciprocité dans le dialogue, Pierre Brunette, quant à lui, aborde les rencontres de François d’Assise à pied avec humilité et simplicité.

À Jérusalem, des juifs, des chrétiens et des musulmans se rencontrent grâce aux différents groupes qui encouragent de telles initiatives. C’est ce que nous raconte Aline Jaccottet dans son article.  De même, une belle expérience de dialogue et d’entraide à Rabat au Maroc est relatée par le Père Daniel Nourissat, curé de la Cathédrale Saint-Pierre. Un texte fort touchant.

Le Centre canadien d’œcuménisme expose le travail de dialogue qu’il exerce depuis sa fondation en 1953. L’article nous permet d’apprendre les projets du Centre pour « communier dans la même coupe ».

Francine Vincent nous invite à réfléchir sur le choix de Jésus : il préfère le dialogue plutôt que la facilité. Il y a en effet de quoi méditer sur notre attitude envers les autres qui n’est pas toujours accueil et ouverture.

Enfin, un grand merci pour votre appui aux projets missionnaires. Nous sommes constamment reconnaissants de votre générosité, les frères en mission également.

Bonne lecture !

Richard Chartier


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lundi 2 novembre 2020

MOIS MISSIONNAIRE MONDIAL 2020: MERCI !


De tout coeur, merci aux rédacteurs et rédactrices et à notre lectorat ! Crédit photo: Pascal Huot


Merci aux rédacteurs et rédactrices 

Je désire remercier tous ceux et toutes celles qui ont bien voulu partager leur réflexion sur la mission que ce soit sous forme de témoignage, de prière ou le partage d'une expérience tout au long du Mois missionnaire mondial. J'ai été agréablement surpris par la participation généreuse et enthousiaste des rédacteurs et rédactrices des textes. En prenant connaissance des articles publiés sur la mission, je constate que l'on y trouve une formidable richesse et une grande diversité. Je vous invite à lire de nouveau l'ensemble des publications du mois d'octobre 2020 et de puiser des réflexions aussi intéressantes les unes que les autres sur la mission.

Merci à notre lectorat: une augmentation de 100% !

Aussi, je tiens à dire mille mercis à ceux et celles qui nous visitent tous les jours. D'ailleurs, au cours du mois d'octobre, notre lectorat a augmenté de 1,120 à 2,150, une augmentation de 100% ! Toute l'équipe du Bureau des Missions des Franciscains est très heureux de cette bonne nouvelle !   

Je crois que le blogue des Missions des Franciscains est sur une lancée extraordinaire et cela nous encourage à poursuivre nos publications régulières.

Gratitude à vous tous et à vous toutes au nom des missionnaires franciscains des pays de mission !

Paix et Joie,

Richard Chartier, directeur

vendredi 30 octobre 2020

OCTOBRE: MOIS MISSIONNAIRE MONDIAL (17)

FRANÇOIS D'ASSISE ET LA MISSION 

Après avoir entendu l'Évangile de l'envoi en mission des disciples par Jésus, François d'Assise eut une révélation et c'est ainsi que commença l'aventure missionnaire des Frères Mineurs. Crédit photo: OFM.


"Voilà ce que je veux, voilà ce que je cherche, ce que du plus profond de mon coeur, je brûle d'accomplir!". C'est ainsi que François d'Assise s'exclamait avec enthousiasme, après avoir écouté et compris le passage de l'Évangile qui parle de l'envoi en mission des disciples par Jésus (Luc 10, 1-12).

C'était un jour d'automne 1208, dans la petite église de la Portioncule, et François cherchait à découvrir ce que le Seigneur voulait de lui. Il avait déjà entendu la voix du Crucifié à Saint-Damien qui lui avait dit: "François, va, répare ma maison qui, comme tu le vois, tombe en ruines." À ce moment-là, environ un an auparavant, le jeune d'Assise avait compris qu'il devait restaurer les murs de la petite église de campagne. Mais, maintenant, à la Portioncule, un monde nouveau se révélait à son esprit et à son regard de foi, un horizon bien plus large et entièrement neuf pour sa vie: être un vrai disciple de Jésus signifiait être en même temps "missionnaire", témoin et porte-parole du Maître. Et cette révélation l'enthousiasma tellement qu'elle le fit de crier de joie. 

Il quitte son bâton, ne garde qu'une tunique et remplace par une corde sa ceinture nous révèle son premier biographe, et se mit en route sur les chemins d'Assise. C'est ainsi que commença l'aventure missionnaire de saint François d'Assise et de ses disciples, les Frères Mineurs, qui ont continué d'aller sur tous les continents et dans toutes les cultures, et cela jusqu'à nos jours.

Franciscains sans frontières, fr. Vincent Brocanelli, OFM, éd. du Signe, 2008

lundi 26 octobre 2020

OCTOBRE: MOIS MISSIONNAIRE MONDIAL (16)

TÉMOIGNAGE

Le bâtisseur dans l’âme qu’est le Père Raymond Mailhot: son engagement et son dévouement à sa « mission » haïtienne. Crédit photo: Fondation Marie-Reine-de-la-Paix.


Hervé Poirier est un ami et un généreux donateur des Missions des Franciscains. Il nous révèle ce qui le rattache aux valeurs franciscaines et à nos missions.

Tel un chapelet, mes pensées s’enchaînent et s’égrènent au fil des années voire même des décennies. D’une grand-tante bien aimée du nom religieux de Sœur Marie-Herman de la communauté Notre-Dame des Anges (Lennoxville) à la rencontre du Père Raymond Mailhot alors responsable du « Buisson ardent » juste voisin, je me suis intéressé momentanément à la vie franciscaine d’abord pour ensuite et, à défaut de m’y engager à temps plein, garder les Missions des Franciscains dans ma mire.  Cette chère tante m’avait fait découvrir son œuvre missionnaire en Chine et, le Père Raymond, les missions franciscaines en Haïti. Ma visite à Assise (Italie) et l’amour de la Nature de François ont certainement joué un rôle important dans mon engagement de vie envers la Nature et, par sa beauté et grandeur, la spiritualité qu’elle m’inspire et ce, de plus en plus avec les expériences de vie qui s’accumulent avec les années. J’exprime ma profonde et grande reconnaissance à la Vie …  Arbres, fleurs, faune et la succession de nos saisons, autant de beautés et de grandeur qui m’invitent à la contemplation et à la gratitude.

Bâtisseur dans l’âme, je suis l’exemple de cette chère regrettée tante qui a su, par sa douceur, sa gentillesse et ses récits de voyages me faire rêver, me faire voir grand, m’ouvrir les yeux et le cœur sur le monde; loin de mes yeux depuis longtemps, elle est toutefois et encore fort présente aux regards de mon cœur. En ce mois des Missions et aussi de l’Action de grâce, je lui dis… merci! À l’exemple du bâtisseur dans l’âme qu’est le Père Raymond Mailhot: son engagement et son dévouement à sa « mission » haïtienne ne peuvent qu’être sources d’admiration mais surtout d’inspiration. Une affection et une amitié sur lesquels le temps et la distance n’ont guère d’emprise. Merci Raymond!  Dans les deux cas, une âme missionnaire qui m’inspire alors … Que puis-je faire à mon tour?

Mes tendres souvenirs de l’une, l’engagement et la résilience de l’autre interpellent mon esprit de bâtisseur; ensemble ils m’invitent à l’action. Que de bonheur je ressentirais de pouvoir mettre à profit mon marteau, mon ingéniosité et mes énergies afin d’améliorer les conditions de vie de gens moins fortunés que moi ou encore mon « pouce vert » pour jardiner/planter afin qu’un corps en meilleure santé puisse laisser un peu plus de temps et de place à la spiritualité et au bonheur de … vivre! Tel est mon souhait en appuyant les efforts des Missionnaires franciscains qui, à leur tour, s’attardent à répondre aux besoins élémentaires et spirituels de ces communautés dans le besoin.

À défaut de pouvoir m’y rendre en personne, je peux et surtout veux que mes dons fassent le travail en mon nom; j’y prends d’ailleurs honneur et grand plaisir. D’ailleurs, c’est avec empressement que je feuillette, lis la description des projets présentés dans le livret sur les Missions et y donne suite sans délai.  Potagers, vergers et cheptels pour nourrir le corps; écoles, infirmeries et centres communautaires pour soigner l’humain; églises et oasis de quiétude pour favoriser une paix intérieure et nourrir l’espoir d’une vie meilleure. Puissent mes contributions financières faire œuvre à ma place; moi, au Canada, eux en Afrique, en Asie ou en Amérique du Sud. Loin, loin peut-être…nos esprits sont néanmoins en communion! 

Ensemble, nous construisons …

 

Hervé H. Poirier

Île-du Prince-Édouard

Canada  



vendredi 23 octobre 2020

OCTOBRE: MOIS MISSIONNAIRE MONDIAL (15)


Les missionnaires oeuvrent souvent en solidarité avec les migrants. Photo: Femmes et enfants du Honduras réfugiés au Mexique. Crédit photo: Vic Hinterlang/shutterstock.com


 Un engagement aux périphéries


Avec le christianisme naissant commence l'épopée missionnaire de l'Église. Tous les siècles ont vu partir des hommes et des femmes dans des contrées lointaines, au péril de leur vie. Ces missions ne furent pas toutes pacifiques, loin de là. Quel missionnaire voulons-nous ?, se demande aujourd'hui l'Église. L'injonction du pape François à aller "aux périphéries" donne au départ en mission une tout autre dimension. Évangéliser, aujourd'hui, c'est sans doute se tourner vers le plus proche, le migrant, le malade, le délaissé. 

Il ne s'agit plus d'envoyer au loin, ad extra, mais d'aller ad gentes, aux personnes qui ne connaissent pas l'Évangile, en commençant par les plus proches. L'exhortation apostolique Evangelii Gaudium du pape François, en 2013, n'évoque d'ailleurs pratiquement pas l'évangélisation ad extra mais encourage une pastorale de proximité et un engagement aux périphéries.

De fait la migration économique ou politique massive incite les missionnaires à vivre en solidarité avec les migrants, dans les périphéries, Depuis 1914, une journée mondiale du migrant et du réfugié rappelle que l'hospitalité à leur égard est une exigence évangélique et qu'ils sont des acteurs importants de la mission. "Tous ces êtres, c'est ma main qui les a faits et ils sont à moi" (Is 66,2).

Extraits de Mission et exil vont-ils encore de pair ?, Marie-Hélène Robert, Les cahiers Croire, no.312, juillet-août 2017, p.23-27.

jeudi 22 octobre 2020

OCTOBRE: MOIS MISSIONNAIRE MONDIAL (14)

Jésus est venu jusqu'à nous, jusqu'à vous. Crédit photo: Dmitry Kalinovsky/shutterstock.com

Jésus-Christ, ami universel

Jésus est venu jusqu'à nous, jusqu'à vous. Jésus n'est pas un principe philosophique, mais bien une personne dont on peut devenir proche à tout instant par-delà les siècles. Le point de départ de toute aventure missionnaire n'est pas une idée, mais une rencontre avec Lui que nous avons le devoir impérieux de partager (p.18-19). *

La raison d'être de l'Église est de rayonner de la joie contagieuse qui vient de Dieu. Quand elle ne le fait pas, elle décline. Depuis les origines, le témoignage des uns entraîne la foi des autres. Oui, il faut l'audace d'aller porter l'Évangile aux hommes de ce temps par amour de Dieu et pour le salut de nos frères et soeurs (p.29-30).*

*Extraits de Manifeste pour la mission, Raphaël Cornu-Thenard et Samuel Pruvot, éd. Salvator, 2019

mardi 20 octobre 2020

OCTOBRE: MOIS MISSIONNAIRE MONDIAL (13)


TÉMOIGNAGE


L'Église maronite, solidaire au Liban, et ce, malgré l'explosion du 4 août dernier. Crédit photo: ACN/AED



Mission – savoir répondre au temps présent

De par mon travail à l’information avec l’Aide à l’Église en Détresse Canada (AED), je peux constater les fruits incroyables du travail des religieuses et des religieux, mais aussi des prêtres, des évêques et aussi des laïcs, femmes et hommes, pour soulager les souffrances que leurs frères et sœurs dans la foi et en humanité subissent à cause de la COVID-19.

Leur force de caractère m’émeut toujours aux larmes.

Car, au-delà de ce qu’ils pourraient croire, penser ou entendre dire à propos de ce nouveau coronavirus, ils misent tout d’abord sur le service aux plus démunis de leur communauté. Sans poser de questions, en étant d’une très grande rigueur au niveau sanitaire. Ici, je prends en exemple des religieuses ukrainiennes dont j’ai vu les photos. Elles distribuent d’abord des yeux rieurs sous les masques, prudentes pour ne pas contaminer les personnes âgées qu’elles accompagnent.

Ou bien encore, je pense à l’Église Pakistanaise qui nourrit les chrétiens, dont plusieurs ont été rejetés par des organismes de charité simplement sur la base de leur appartenance religieuse. En majorité travailleurs manuels et ouvriers, ils subissent de plein fouet les effets économiques de la pandémie. 

L’Église, en son cœur, est d’abord mission : nourrir, soulager, donner, guérir. Au cœur de Dieu, vit le temps présent qui demande et commande une mission pour aujourd’hui, maintenant et à jamais.

«Une vraie fraternité est une réponse appropriée aux défis posés par la pandémie de Covid-19 », déclarait le cardinal Philippe Ouédraogo, président du Symposium des conférences épiscopales d'Afrique et de Madagascar (SCEAM) et originaire du Burkina Faso à Radio Vatican, commentant la sortie de l’Encyclique Fratelli tutti. 

C’est là le cœur de notre mission chrétienne.

Que le Seigneur, dans sa grâce et son amour, nous en donne la force.

 

Mario Bard 

Responsable de l’information à l’AED Canada et président de l’Association des médias catholiques et œcuméniques (AMéCO).