PÉROU
LETTRE DE MGR ALBERTO CAMPOS
Chers bienfaiteurs,
Je vous envoie un cordial salut de Paix et Joie et vous remercie de votre solidarité envers notre Vicariat apostolique en Amazonie.
Par cette lettre, je désire, une fois de plus, vous faire connaître les principales nouvelles des derniers mois au sujet de notre travail missionnaire dans cette difficile et éloignée région du Pérou.
D’abord je vous partage la bonne nouvelle de l’ordination diaconale du séminariste diocésain José Ayambo, célébrée le 18 juin, à la paroisse Sacré-Cœur-de-Jésus, à Francisco de Orellana, sa terre natale. Cette consécration d’un fils de cette paroisse s’est réalisée comme offrande et action de grâce, dans le cadre des célébrations jubilaires du 50e anniversaire de ce poste, fondée par le P. Gaétan Lavoie, O.F.M., en 1960. Avec cette ordination diaconale nous avons voulu également clôturer l’Année sacerdotale, célébrée dans toute l’Église catholique. Nous avons l’espoir qu’en mars prochain, à l’occasion de la fête de saint Joseph, nous puissions l’ordonner prêtre. Avec lui, nous aurions deux prêtres diocésains autochtones et il convient de mentionner que nous avons déjà deux prêtres franciscains et un diacre natifs de ce Vicariat apostolique.
La deuxième nouvelle est préoccupante. Il s’agit de la tentative d’expulser le Fr. Paul Mc Auley, missionnaire salésien britannique, à cause de son engagement à défendre, informer et accompagner les communautés indigènes et riveraines dans la défense de leurs territoires. Le Fr. Paul dénonce des entreprises pétrolières, forestières et minières et des fonctionnaires de l’État corrompus qui, à cause d’intérêts mercantilistes, contaminent les rivières, déboisent les forêts et déplacent les populations traditionnelles de leurs territoires. L’argument du Gouvernement péruvien en faveur de son expulsion évoquait que ces activités affectaient l’ordre publique et étaient de caractère politique contre le Gouvernement. Mais ce raisonnement ne tient pas compte des délits de corruption et des concessions illégales à des personnes et à des entreprises qui, sans consultation, contaminent les rivières, déboisent les forêts, endommagent le milieu ambiant et occupent des territoires de peuples indigènes. L’État devrait garantir l’application de sa législation nationale et internationale afin que ses habitants aient une vie digne, et ses autorités devraient être les principaux promoteurs de la protection du patrimoine de la Nation et du milieu ambiant. On a évité l’expulsion du Fr. Paul grâce à la solidarité locale, régionale et internationale et grâce aussi à la défense légale qui a expliqué qu’il n’altère aucunement l’ordre publique et ne porte pas atteinte à l’État. On a signalé aussi que le Fr. Paul, dans sa condition d’éducateur et religieux, s’est consacré à l’enseignement de la Doctrine sociale de l’Église pour la défense de la nature et à la formation des personnes de l’Amazonie en ce qui concerne la connaissance des lois qui les protègent. Cependant on craint qu’il soit expulsé lorsqu’il aura à renouveler son permis de résidence au Pérou. Prions pour lui et pour nous, les missionnaires, qui faisons face à des dangers à cause de notre engagement socio-pastoral.
En septembre j’ai commencé les visites pastorales annuelles des paroisses et des centres missionnaires afin d’évaluer le travail socio-pastoral des missionnaires et agents de pastorale, réalisé en 2010, et y administrer les sacrements de premières communions, confirmations et mariages. Grâce à votre aide économique, je peux effectuer ces voyages aux paroisses pour y intensifier la vie chrétienne et fortifier la foi de nous tous qui vivons dans ce Vicariat apostolique.
Je termine ma lettre en vous réitérant mon estime, ma gratitude et ma communion spirituelle. Et je vous rappelle que nous prions pour vous dans nos communautés afin que le Seigneur récompense largement le bien que vous nous faites, et nous nous recommandons à vos prières.
Avec ma bénédiction apostolique :
+ Mgr Alberto Campos H., O.F.M.
Évêque – Vicaire apostolique de
Saint-Joseph de l’Amazone.
Indiana, automne 2010
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire