PHOTO: ALAIN BOUCHARD, OFM |
Que le Seigneur vous donne sa
paix.
Rendons
grâce au Seigneur pour 50 ans de vie au service de l’ordre Franciscain sous le
regard de saint François et sainte Claire. Notre vie est une Bible qu’il faut
vivre dans l’amour, car c’est par amour que j’ai été appelé. Ô Seigneur notre
Dieu qu’il est grand ton Nom par toute la terre. (Ps 8)
Je veux signaler les
principales étapes qui ont marqué ma vie. Qu’est-ce que l’homme pour que tu
penses à lui ? À l’âge de 7 ans j’avais prédit que je serais missionnaire
en Afrique et au-delà des mers. C’est 16 ans après que cela se réalisa. Et
au-delà des mers, j’ai traversé 3 Océans : Atlantique, Pacifique et Océan
Indien. J’ai commencé par un chiffre donc je dois continuer, car
j’ai accompli le chiffre parfait, tous
les sept possibles. Je suis né d’une famille de 15 : 8 filles et 7
garçons, le septième des garçons, le
septième mois de l’année ; à l’âge
de 7 ans j’avais prédit ma vocation
d’être missionnaire en Afrique.
Entré chez les Franciscains en
1957 le 7ième mois, et
parti en mission en 1967, 45 ans de vie missionnaire, enfin 78 ans d’âge et 7 fois 7 donnent 49, près de 50 ans de vie religieuse, voilà le chiffre parfait. Qu’est-ce que l’homme pour que tu en prennes soin ?
parti en mission en 1967, 45 ans de vie missionnaire, enfin 78 ans d’âge et 7 fois 7 donnent 49, près de 50 ans de vie religieuse, voilà le chiffre parfait. Qu’est-ce que l’homme pour que tu en prennes soin ?
La vocation est un appel du
Seigneur, nous n’avons qu’à suive les étapes que le Seigneur met sur notre chemin. Je vous ai
appelé dit Jésus. Pour la vie franciscaine c’est un sermon aux tertiaires que
j’ai entendu, à 19 ans, qui parlait de la vocation, et donna celle du frère
franciscain. Frère prêtre et celle du frère non prêtre. Être comme les diacres
choisis par les apôtres des serviteurs. Il faut reconnaître ce que nous
sommes ; je ne suis pas un
intellectuel, je suis un manuel et cela me convenait ce genre de vie
religieuse, vivre l’évangile à la suite de François. Donc 3 années après, le
choix était fait, il suffisait de l’accomplir avec amour. Il y avait 4
territoires de mission pour les Franciscains du Canada, le Japon, la Coré, la
Terre Sainte et le Pérou. À ce moment cela était suffisant pour mon idéal
missionnaire. C’était oublier la mission en Afrique, en mission c’est le
service de l’Église et cela suffit.
J’ai vécu 10 années de
formation, et du travail manuel à l’entretien de nos maisons dans le domaine de
la plomberie et du chauffage, cuisine, lingerie, sacristain, électricité,
mécanique, cordonnier etc. Ma vie religieuse était mon idéal de service à
accomplir pour répondre à cet amour de Dieu pour moi dans mes frères.
Puis vient le Chapitre
général des Franciscains de 1967 à Rome. Qu’est-ce que l’homme pour que tu
penses à lui ? Surprise tout est changé dans ma vie. Une lettre venue du
P. Provincial me demandant d’aller en Afrique, au Congo Zaïre, pour aider à la
formation, pour une période de 2 ans. Une mission Belge. Quel mystère en ce
moment pour le petit garçon de 7 ans qui repasse dans sa tête son rêve d’être
missionnaire en Afrique. La province compte 600 frères, dont plus de 100 frères
non prêtres et beaucoup plus âgés que moi et avec plus d’expériences. Pourquoi
moi ? Le Seigneur appelle, rien n’est impossible à Dieu. Faisant confiance
au Seigneur par la voie de mes supérieurs, je partais pour y demeurer 6 ans.
Après un accident de voiture qui me mena en prison 30 heures par sécurité et celle de mes frères, il était
préférable de me retirer.
De retour au Québec
on me demande pour aider un frère malade à l’atelier de mécanique du Pérou, au
Vicariat Apostolique saint Joseph de l’Amazone. Voulant continuer ma vie missionnaire, je pars et y demeure 10 ans. Rien n’est
impossible à Dieu ? Il me voulait en Afrique. Voilà une lettre du P.
Général qui demande des volontaires pour ouvrir des maisons de formation dans
l’est de l’Afrique. L’Afrique vous appelle ? Qu’est-ce que l’homme pour
que tu penses à lui ?
Le frère Alain Bouchard, OFM, que l'on voit assis (à droite) entouré de frères franciscains malgaches lors de la distribution de vivres à des lépreux. |
Ce travail ne sera
pas facile, celui de la formation, mais par ma profession je suis engagé à
suive Jésus et non ma volonté. Je demande à mes supérieurs et ce fut accepté.
Donc je suis revenu en Afrique et Madagascar depuis 28 ans bientôt le 8
décembre pour un total de 34 années en Afrique.
Le secret de la
persévérance, c’est de s’engager avec amour, de se donner aux autres à
l’exemple du Christ. Rendons grâce au
Seigneur et continuons pour laisser à la relève, à vous mes chers frères
malgaches. Merci de votre présence et action de grâce ensemble dans
l’amour. Pour répondre à l’appel du Seigneur, depuis 50
fois 365 jours que je dis oui au Seigneur = 18 250 fois à s’engager
de nouveau. C’est une grâce de la persévérance qui vient de notre baptême de
suivre le Christ.
Combien de grâces
je dois rendre dans l’amour du Seigneur avec vous tous. Combien de fois le
Seigneur est intervenu dans ma vie. Celui de mon baptême, la foi chrétienne,
une enfance heureuse. Avec ma sœur
jumelle, Aline, nous formions un petit couple parfait, pour la joie de la
famille : c’était les jumeaux.
Le don de la vocation religieuse et
missionnaire. De bons formateurs qui m’ont aidé à grandir, lorsqu’on est novice
ou profès, et cela continue jusqu’à ce jour. Même après 50 ans à recommencer
chaque matin, quelle grâce ! Car chaque jour est un jour nouveau. Si la
vie est une Bible que chacun doit écrire, d’un jour à l’autre la Bonne Nouvelle
se vit. Pendant cette messe, rendons grâce à Dieu de m’avoir guidé, à continuer
de grandir dans l’amour de la Bonne Nouvelle. Comme le dit le Ps. 8 : Ô
Seigneur notre Dieu qu’il est grand ton nom par tout l’univers. AMEN
1 commentaire:
J'ai le cœur à la peine et à la fois le cœur à la fierté. Comme postulant et comme novice chez les franciscains sur la rue de l'Alverne à Québec, j'ai connu cet homme de bonté qui fut mon mentor dont j'ai pris la relève lors de son départ en mission en 65-66. Il a marqué ma vie par sa simplicité, sa conviction, sa foi et son humeur tellement agréable. Il est venu visiter ma petite famille lors d'un retour au Québec avant de repartir pour l'Afrique.
Je garde un souvenir profond de cet homme de prière et d'exemple de sainteté, de dévouement et de foi profonde en son Dieu de bonté.
Merci Alain. Je vais me permettre de te déranger encore, tu auras tout ton temps à consacrer à ceux qui ont besoin de toi.
Avec gratitude: ex-fr. Henri Trois-Rivières. hprovencher@fondationcedrika.org
Repose en paix
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