mardi 21 octobre 2008

PROFESSION RELIGIEUSE À MADAGASCAR


PROFESSION SOLENNELLE ET ORDINATION SACERDOTALE À MADAGASCAR.

Les dates du samedi 9 et dimanche 10 août dernier resteront gravées dans les annales de la Province et la Custodie de l’Immaculée Conception de Madagascar. En effet, le samedi 9 août, sept frères se sont engagés définitivement dans l’Ordre des Franciscains au cours d’une messe solennelle présidée par le custode et en présence, évidemment, du ministre provincial, du secrétaire provincial et de tous les frères de la Custodie. Pour illustrer leur engagement définitif à Dieu et dans l’Ordre, ces nouveaux profès solennels ont pris comme thème un passage de l’Évangile selon saint Jean : »Ce n’est pas vous qui m’avez choisi, c’est moi qui vous ai choisi » (Jn 15,16). Cela pour dire que nous ne nous engageons pas définitivement dans la vie religieuse par notre propre mérite, c’est plutôt Dieu, avec sa grâce, qui nous appelle.

Le lendemain, cinq d’entre ces nouveaux profès solennels ont été ordonnés diacres. Cette fois-ci, le thème qui les animait était tiré de la Première Lettre de saint Pierre : « Mettez-vous chacun selon le don qu’il a reçu, au service les uns les autres » (1 P4,10). En effet, est-il encore nécessaire de nous rappeler que la raison d’être des diacres se centre surtout sur le « service » ?

Ces deux cérémonies ont été marquées par l’unité et la solidarité qui règnent au sein de la famille franciscaine : la présence des frères Capucins, des laïques franciscains dont les Jeunesses Franciscaines et les Fioretti, ont fortement investi, avec les frères, à l’animation de la liturgie et aux danses liturgiques. On a aussi constaté la participation des nombreuses sœurs franciscaines qui ont mis beaucoup de travail à la préparation du repas.

Ces deux célébrations ont été, la veille, précédées par une veillée de prières pendant laquelle chacun des frères futurs profès solennels et futurs diacres, était invité à partager leurs parcours, l’origine de leur vocation, leur entrée dans l’Ordre jusqu’à ce jour où ils avaient décidé de s’engager définitivement et d’être ordonnés diacres. Tous les sept frères se sont succédés pour faire leur partage devant un public composé essentiellement des frères et des membres de leurs familles venus assister à cette soirée.

Nous allons soulever deux points que nous jugeons remarquables : les éléments qui les ont attirés à s’engager dans l’Ordre et les difficultés qu’ils ont surmontées. D’abord, les frères ont tous été séduits par quatre vertus qui se vivent chez nous : la simplicité, l’humilité, le soutien et l’amour fraternel. Lorsqu’ils étaient regardants, ils avaient admiré le fait que chez les Franciscains il n’y avait pas de grande distinction entre les supérieurs et les frères; ils avaient vu qu’aussi bien les supérieurs que les frères se mêlent et font les mêmes sortes de travail : au champ, à la rizière, le ménage et le nettoyage de la maison. D’autres étaient frappés par le fait que les frères étaient plus à l’aise à porter les sandales que les chaussures. Autre chose : une fois engagés dans l’Ordre, ces frères affirment avoir expérimentés l’amour et le soutien fraternel. Quelques-uns citaient le soutien fraternel que les frères manifestent envers eux au cours des moments difficiles de leur vie comme lors de la perte d’un membre de la famille.

Concernant les difficultés, les frères mentionnaient trois points qui leur semblaient pénibles au début mais qu’ils ont mieux compris et intégrés par la suite : premièrement, le problème de la relation avec la famille. En effet, la culture malgache étant très attachée à la famille, la question se pose : comment se détacher de la famille ? Mais il fallait le faire pour pouvoir vivre pleinement la vie religieuse. Ils ont souffert intérieurement quand ils ne pouvaient plus suivre tous les mouvements de la famille. Ils ont cependant compris que cela était requis afin de pouvoir suivre le Christ. Seconde difficulté : comment vivre la diversité ? Une fois entrée dans l’Ordre, il fallait vivre avec des gens qu’on ne connaissait pas, qui venaient de différentes régions et même de différentes nationalités. Au début, cela leur paraissait difficile, mais ils ont, petit à petit, compris que la diversité, loin d’être mauvaise, est une richesse. Enfin, troisième difficulté : le problème des études qu’ils ont dû effectuer avant leur engagement et pendant leurs parcours académiques dans l’Ordre. Ainsi, ils ont beaucoup travaillé pour obtenir leur baccalauréat, une des conditions requises pour pouvoir être reçu comme aspirant. Une fois dans l’Ordre, après le noviciat et la première profession, il fallait s’efforcer dans les études philosophiques et théologiques qui n’étaient pas toujours faciles.

Nous souhaitons persévérance à ces nouveaux profès solennels et diacres.

Fr. Charles, ofm, Madagascar

1 commentaire:

ainahe a dit…

Chers amis et amies de Saint Francois,

Paix et Joie

Merci Richard!!!!!
Je te remercie Fr.Jean Charles pour ce bon résumé de la célébration qui s'est passé à Madagascar récemment.

Vous connaissez que j'étais avec Jean Charles de l'anspirantat jusqu'au Noviciat, et après j'ai choisi le chemin de l'université et maintenant je suis au Kenya depuis 2006!!!!!

Personnellement, je suis fier et content de la présence des frères Franciscains à Madagascar, ainsi leurs diverses activités.

Ici au Kenya, c'est la pluie qui règne au moins ici à Nairobi là ou je me trouve actuellement. il y a de la boue presque partout, comme la route qui mène à l'université n'est pas goudronnée. C'est vraiment étrange en, imaginez-vous, quand c'est la saison des pluies, c'est la pluie; quand c'est le soleil c'est le soleil.

Et oui,voilà en gros ce qui se passe ici, et pour plus d'information voici mon adresse email: ainahery@gmail.com


Merci
God bless you all!

Aina,ofm
Union de prère!