jeudi 29 septembre 2011

PÉROU: ON FÊTE LES 85 ANS DU FR. PACIFIQUE DUBÉ !

Le frère Pacifique Dubé, OFM à gauche avec le Ministre Provincial Marc Le Goanvec, OFM lors d'une visite de ce dernier à Iquitos (Pérou) en 2010.

85e ANNIVERSAIRE DE NAISSANCE DE NOTRE CHER FRÈRE PACIFIQUE

Voici un texte publié sur le site Internet du Vicariat St-Joseph de l’Amazone au sujet de la fête organisé en l’honneur du Fr. Pacifique Dubé, missionnaire au Pérou depuis 39 ans:


Le 20 septembre dernier, le Fr. Pacifique Dubé, affectueusement appelé « notre Tout-petit », a célébré ses 85 ans, une vie totalement donnée au service, à la mission, à la joie…

Cette fête si importante, il fallait la célébrer de façon spéciale. Et la célébration fut telle qu’elle a réuni tous les missionnaires présents, tous les employés de la maison et des bureaux. L’anniversaire de naissance du Fr. Pacifique nous a permis de nous remémorer sa vie. Le P. Louis Castonguay, chargé du toast, le fit en six étapes avec beaucoup de créativité. À chacune de ces étapes importantes de la vie du Fr. Pacifique, nous levions la coupe pour prendre une gorgée de bon vin rouge. Ce jour-là, il y a eu de tout : des félicitations chantées en espagnol et en français, des gâteaux de jusqu’à quatre étages, des cadeaux très pratiques comme, par exemple un parapluie pouvant être installé sur son adorable tracteur. Les dames des bureaux du Vicariat préparèrent un sketch comique et finalement on a pris une photo de toutes les personnes présentes. Cette photo fut prise devant le tracteur décoré de ballons, de fleurs et de lettres faisant allusion au festin. Il y a eu une belle intégration, du bruit, de l’émotion et de la gratitude envers Dieu pour le don de la vie du « Tout-petit ». Les temps de crise du Vicariat ne diminuèrent pas l’esprit et la vraie joie de saint François. Que serait la maison de Punchana sans ce Trésor ?

Voici maintenant la biographie pendant laquelle nous avons levé jusqu’à six toasts :


LE PARCOURS DU FR. PACIFIQUE…

Pacifique (Armand : nom de baptême) est né sur les rives du fleuve St-Laurent (à Cap St-Ignace, diocèse de Ste-Anne-de-la-Pocatière), au Québec (Canada), le 20 septembre 1926. Il a grandi dans une famille de campagne très respectée des voisins et de la paroisse. C’est là qu’il trouva les bases d’une vie marquée au sceau du service et du don de soi.

Avant même l’âge de 20 ans il travailla pendant quatre ans dans une fabrique de meubles. Très tôt il sentit un attrait pour la vie religieuse. Pendant quelques mois il fut tenté par la  dure discipline trappiste pour ensuite passer à vie cloîtrée des Cisterciens… et, un jour, en 1950, il concluait son discernement chez les Franciscains en disant simplement au Gardien du couvent : « J’aimerais vivre en communauté…»

Pacifique a connu la sévère pratique des Matines de minuit. Dans la vie religieuse, il ne recherchait pas un refuge. La simplicité du Poverello d’Assise lui a permis d’entrer pleinement au service de sa communauté comme factotum (l’homme de toutes les solutions), soit pour la maintenance générale, soit pour les réparations, soit comme cuisinier…

En 1961, il partit pour Jérusalem où il a vécu au couvent Saint-Sauveur pendant onze ans… à l’endroit principal des lieux saints chrétiens. Il a su supporter les difficultés principales de l’italien et de l’arabe palestinien.

Lorsque la tranquillité de ces lieux le lui permettait, il jouissait de pouvoir se retirer en silence pour méditer et prier. Le travail débutait très tôt à l’aube et les multiples services à assurer étaient très exigeants.

L’année 1972 a permis à Pacifique de connaître une nouvelle direction : le Pérou. Il vivra pendant huit ans à la léproserie de San Pablo (fleuve Amazone) collaborant à l’œuvre de son frère prêtre, Ernest. Il apporta beaucoup aux lépreux et les lépreux appréciaient l’humilité et la simplicité de ce franciscain qui apprit sur le tas la langue de Cervantes… ce qui signifie pour Pacifique enrichir l’esperanto sans s’en rendre compte, mêlant librement le français à l’italien, l’arabe et maintenant le loretano… sa facilité pour les blagues et l’espièglerie dans les conversations le maintiennent alerte et animé. Il confesse en toute tranquillité : « J’ai jamais eu peur de vivre avec les lépreux. C’était facile pour moi de vivre avec eux… J’ai aimé vivre à San Pablo… »

Le frère Pacifique à la maison de Punchana (Iquitos, Pérou) en plein travail.


En 1980, il arriva à Punchana, Iquitos, où il est pratiquement inimaginable de penser au couvent franciscain sans sa présence. Il est, plus que jamais, attentif à tous… à son âge avancé (85 ans), il rappelle que les lectures spirituelles (ce qui inclut les Évangiles) l’ont beaucoup aidé pendant toute sa vie, et il déclare tout naturellement que « toute ma vie j’ai prié, je priais sans me rendre compte que j’étais en état de prière… » Ils ne sont pas rares maintenant les missionnaires qui disent : « Qui réparera le tracteur lorsque Pacifique partira…? Une vie dont on doit maintenant se rappeler : service, fidélité, constance et quoi encore…


Texte tiré du site internet du Vicariat St-Joseph de l’Amazone : www.sanjosedelamazonas.org
Traduit de l’espagnol par le P. Jacques Lefebvre, OFM. 

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