Trois frères d’une même famille, originaires de Centre-Hinche, vivant dans le Camp des sinistrés de Canaan, à la suite du tremblement de terre, viennent d’être assassinés, sur la Route Frère, en direction de Pétionville. A la sortie de la Banque, des bandits ont fait feu sur eux, pour un peu d’argent. Quelques bons samaritains les ont conduits à la morgue de l’Hôpital général de Port-au-Prince… Après plus d’une semaine, les cadavres, toujours étendus sur le plancher de ciment, risquent d’être jetés… aux vidanges comme des chiens en putréfaction. La Direction ne peut conserver indéfiniment les cadavres. Ça se comprend!
Le plus jeune des frères, Dieugrand GUERRIER, 30 ans, lui-même sinistré et père de deux enfants, toujours à la recherche d’argent pour trouver une solution à ce problème, n’arrive pas à vendre un petit terrain déclaré d’«utilité publique» que l’un d’eux avait récupéré dans la savane désolée de Canaan. Personne n’a de quoi payer. Alors, ce matin, il a frappé à la porte des Franciscains de Lilavois, avec l’espoir d’être écouté… Une quinzaine d’autres personnes, malades, affamées et dans le besoin, l’avaient précédé… et autant attendaient à la porte. Que faire? Les besoins sont énormes : dans l’immédiat trois cercueils sont requis, frais de morgue, vêtements, transport des cadavres, célébration funéraire, etc. Sans compter que les 3 pères de famille décédés laissent 14 enfants orphelins (Harold, 59 ans, 8 enfants; Hérold, 44 ans, 2 enfants; Jimmy, 38 ans, 4 enfants). Et il s’agit d’un seul cas.
À travers votre support, que Dieu nous vienne en aide. Nous ferons ce que nous pouvons. Dieu fera le reste : « Les corps des défunts revivront devant le Seigneur!» C’est l’espérance de tous ceux et celles qui croient en Lui.
Raymond MAILHIOT, O.F.M.
«FRAMI»: Un «Frère-Ami», missionnaire en Haïti.
®Les Franciscains Frère franciscain contemplant les décombres à Port-au-Prince |
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