vendredi 17 décembre 2021

VOEUX DE NOËL

Toute l'équipe du Bureau des Missions de la Province St-Esprit du Canada vous souhaite 

JOYEUX NOËL & BONNE ANNÉE 2022 ! 

Beaucoup de paix, de joie et de bonheur ! 

Nous profitons de l'occasion pour remercier  les généreux donateurs et donatrices qui ont appuyé les oeuvres et les projets missionnaires des frères franciscains un peu partout sur la planète. Toute notre gratitude !

Nous vous offrons ce beau poème du frère Gilles Bourdeau, OFM. Qu'il soit source d'inspiration et d'allégresse en ce temps des fêtes.



Crédit: Laboko/shutterstock.com




JEU

 

Durant la dernière tempête

Près d’un carré de tulipes

Un voisin m’a fait bonhomme de neige.

 

Je protège les premiers pollens

Les pétales qui frissonnent

La fraîcheur et le vent ludiques.

 

Si le soleil apparaît et dure

Je ne donne pas cher de ma survie

Je fonds et me dissipe vite.

 

Même les petits souvenirs

De mon passage et de mes jeux

Se diluent et s’évaporent.

 

Je ne souffre pas de me liquéfier.

Je chéris les mains qui m’ont pétri

La voix qui me surnomme.

 

J’existe dans l’éphémère

Avec des yeux un nez une bouche

Une grimace à pouffer de rire.

 

Je regretterai un peu mon chapeau

Sûrement les passants qui se sont arrêtés

Les gens qui retrouvent un sourire.

 

Ma vraie peine sera de ne plus voir

Tous ces enfants qui s’amusent

Jusqu’à la première noirceur.

 

 

Gilles Bourdeau, le 8 mai 2021

 


mardi 16 novembre 2021

REVUE MISSIONS DES FRANCISCAINS - AUTOMNE-HIVER 2021


 

 

DROITS ET MISSIONS DES ENFANTS

Ce numéro termine le cycle des thèmes inspirés par le document La fraternité humaine pour la paix mondiale et la coexistence commune. Lors de la signature officielle du document à Abou Dabi, en 2019, le pape François a déclaré que « reconnaître les mêmes droits à tous les êtres humains, c'est glorifier le nom de Dieu sur la terre ». Poursuivant l’idée du pape, nous vous présentons dans ce numéro des articles sur les droits et les missions des enfants.

Ainsi, avant d’examiner de plus près les droits des enfants, nous vous proposons de jeter un bref regard sur la situation des enfants dans quelques pays où nous avons tissé des liens de solidarité.

Puis, Anne-Marie Lavoie nous décrit l’histoire et les aspects juridiques des droits des enfants à l’international. Un texte passionnant qui nous entraîne dans la longue lutte pour la reconnaissance des droits des enfants dans le monde.

Ensuite, l’article du frère Pierre Brunette pose une question digne d’intérêt : est-ce que les enfants ont été oubliés ou sont-ils absents du discours de François d’Assise ? Le frère Brunette nous met en garde de ne pas comparer l’époque de François et la nôtre même si une parenté de fond continue de nos jours.

Nous plongeons directement dans l’action avec l’article de Louise Paré qui nous présente le Mouvement International d’Action des Enfants (MIDADE). Des adultes qui écoutent, accueillent, respectent et accompagnent les jeunes et les amènent à poser des gestes qui améliorent leur situation de vie. Une mission avec, par et pour les jeunes qui est très inspirante !

Que peut bien signifier « recevoir le Royaume de Dieu comme un enfant » ? Francine Vincent explore cette question dans sa chronique Parole de Dieu. Une belle prière nous porte à vivre dans la paix des enfants de Dieu.

La Section projets missionnaires effectue le suivi des projets et vous convie à soutenir un projet agropastoral de nos frères au Togo. Merci à l’avance de votre grande bonté.

Que la lecture de ce numéro vous soit des plus profitables.

Richard Chartier

À LIRE, TÉLÉCHARGER, CONSULTER CLIQUER ICI   C'EST GRATUIT !

vendredi 15 octobre 2021

DIMANCHE MISSIONNAIRE MONDIAL - 24 OCTOBRE 2021

 IL EST IMPOSSIBLE DE NOUS TAIRE SUR CE QUE NOUS AVONS VU ET ENTENDU (Ac 4, 20)


Les frères Franciscains du Soudan du Sud soignent les enfants de la rue à Djouba.


 

MESSAGE DU SAINT-PÈRE FRANÇOIS POUR LA JOURNÉE MONDIALE DES MISSIONS

EXTRAITS:



Chers frères et sœurs,

Quand nous expérimentons la force de l’amour de Dieu, quand nous reconnaissons sa présence de Père dans notre vie personnelle et communautaire, il nous est impossible de ne pas annoncer et partager ce que nous avons vu et entendu. La relation de Jésus avec ses disciples, son humanité qui se révèle à nous dans le mystère de l’incarnation, dans son Évangile et dans sa Pâque nous font voir jusqu’à quel point Dieu aime notre humanité et fait siennes nos joies et nos souffrances, nos désirs et nos angoisses (cf. Conc. œcum. Vat. II,  Const.past. Gaudium et spes, n. 22). Tout dans le Christ nous rappelle que le monde dans lequel nous vivons et son besoin de rédemption ne lui sont pas étrangers et nous invite également à nous sentir partie active de cette mission : « Allez donc aux croisées des chemins : tous ceux que vous trouverez, invitez-les » (Mt 22, 9) ; personne n’est étranger, personne ne peut se sentir étranger ou éloigné de cet amour de compassion.

 

L’expérience des apôtres

 

L’histoire de l’évangélisation commence par une recherche passionnée du Seigneur qui appelle et veut engager avec chaque personne, là où elle se trouve, un dialogue d’amitié (cf. Jn 15, 12-17). Les Apôtres sont les premiers à nous rapporter cela, se rappelant même le jour et l’heure où ils le rencontrèrent : «C’était vers quatre heures de l’après-midi » (Jn 1, 39). L’amitié avec le Seigneur, le voir guérir les malades, manger avec les pécheurs, nourrir les affamés, s’approcher des exclus, toucher les personnes impures, s’identifier aux nécessiteux, inviter aux béatitudes, enseigner d’une manière nouvelle et pleine d’autorité, laisse une empreinte indélébile capable de susciter l’étonnement et une joie expansive et gratuite qui ne peut être contenue. Comme le disait le prophète Jérémie, cette expérience est le feu ardent de sa présence active dans notre cœur qui nous pousse à la mission, même si elle comporte parfois des sacrifices et des incompréhensions (cf. 20, 7-9). L’amour est toujours en mouvement et nous met en mouvement pour partager l’annonce la plus belle, source d’espérance : « Nous avons trouvé le Messie » (Jn 1, 41).

 

Comme les Apôtres et les premiers chrétiens, nous disons nous aussi de toutes nos forces : « Il nous est impossible de nous taire sur ce que nous avons vu et entendu » (Ac 4, 20). Tout ce que nous avons reçu, tout ce que le Seigneur nous a accordé au fur et à mesure, il nous l’a donné pour que nous le mettions en jeu et le donnions gratuitement aux autres. Comme les Apôtres qui ont vu, entendu et touché le salut de Jésus (cf. 1 Jn 1, 1-4), ainsi nous pouvons aujourd’hui toucher la chair souffrante et joyeuse du Christ dans l’histoire de chaque jour et nous encourager à partager avec tous un destin d’espérance, cette caractéristique indubitable qui naît du fait de nous savoir accompagnés par le Seigneur. Comme chrétiens nous ne pouvons pas garder le Seigneur pour nous-mêmes : la mission évangélisatrice de l’Église exprime sa valeur complète et publique dans la transformation du monde et dans la sauvegarde de la création.

 

Une invitation à chacun de nous

 

Le thème de la Journée Mondiale des Missions de cette année, « Il nous est impossible de nous taire sur ce que nous avons vu et entendu » (Ac 4, 20), est une invitation à chacun d’entre nous à "assumer cette charge" et à faire connaître ce que nous avons dans le cœur. Cette mission est et a toujours été l’identité de l’Église : « Elle existe pour évangéliser » (S. Paul VI, Exhort. ap. Evangelii nuntiandi, n. 14). Notre vie de foi s’affaiblit, perd prophétie et capacité d’émerveillement et de gratitude dans l’isolement personnel ou en s’enfermant en petits groupes. Par sa propre dynamique, elle exige une ouverture croissante capable d’atteindre et d’embrasser tout le monde. Les premiers chrétiens, loin de céder à la tentation de s’enfermer dans une élite, ont été attirés par le Seigneur et par la vie nouvelle qu’il offrait pour aller parmi les nations et témoigner de ce qu’ils avaient vu et entendu : le Règne de Dieu est tout proche. Ils l’ont fait avec la générosité, la gratitude et la noblesse de ceux qui sèment en sachant que d’autres mangeront le fruit de leur engagement et de leur sacrifice. C’est pourquoi j’aime penser que « même les plus fragiles, les plus limités et les plus blessés peuvent être [missionnaires] à leur manière, parce qu’il faut toujours laisser le bien se communiquer, même s’il coexiste avec de nombreuses fragilités » (Exhort. ap. postsin. Chritus vivit, n. 239).

En la Journée Mondiale des Missions, nous nous souvenons avec reconnaissance de toutes les personnes dont le témoignage de vie nous aide à renouveler notre engagement baptismal à être des apôtres généreux et joyeux de l’Évangile. Nous nous souvenons en particulier de ceux qui ont été capables de se mettre en chemin, de quitter leur terre et leur famille pour que l’Évangile puisse atteindre sans délai et sans crainte les peuples et les villes les plus éloignés où tant de vies sont assoiffées de bénédiction.

Contempler leur témoignage missionnaire nous encourage à être courageux et à prier avec insistance le « maître de la moisson d’envoyer des ouvriers pour sa moisson » (Lc 10, 2). En effet nous sommes conscients que la vocation à la mission n’est pas quelque chose du passé ou un souvenir romantique d’autrefois. Aujourd’hui, Jésus a besoin de cœurs capables de vivre leur vocation comme une véritable histoire d’amour, qui les fasse sortir aux périphéries du monde et devenir des messagers et des instruments de compassion. Et c’est un appel qu’il adresse à tous, même si ce n’est pas de la même manière. Rappelons-nous qu’il y a des périphéries qui sont proches de nous, au centre d’une ville, ou dans sa propre famille. Il y a aussi un aspect d’ouverture universelle de l’amour qui n’est pas géographique mais existentiel. Toujours, mais spécialement en ces temps de pandémie, il est important de développer la capacité quotidienne d’élargir notre cercle, d’atteindre ceux qui spontanément nous ne sentirions pas comme faisant partie de "nos centre d’intérêts", même s’ils sont proches de nous. (cf. Lettre enc. Fratelli tutti, n. 97). Vivre la mission, c’est s’aventurer à développer les sentiments mêmes du Christ Jésus et croire avec lui que celui qui est à mes côtés est aussi mon frère et ma sœur. Que son amour de compassion réveille aussi notre cœur et nous rende tous disciples missionnaires.

 

Que Marie, la première disciple missionnaire, fasse croître chez tous les baptisés le désir d’être sel et lumière sur nos terres (cf. Mt 5, 13-14).

 

Saint Jean de Latran, 6 janvier 2021, Solennité de l’Épiphanie du Seigneur.

François

 

Pour plus d'informations sur le Dimanche missionnaire mondial:  https://missionfoi.ca/mois-missionnaire-2021/

mercredi 7 juillet 2021

REVUE MISSIONS DES FRANCISCAINS ÉTÉ 2021


 

 


ÉDITORIAL (tiré du numéro de l'été 2021)

LÀ OÙ EST LA HAINE QUE JE METTE L'AMOUR

Le titre de ce numéro provient de la belle prière pour la paix qui débute par « Seigneur, fais de moi un instrument de ta paix ». Toujours d’actualité, cette prière, attribuée à François d’Assise, nous invite à devenir des artisans de paix.  Inspiré par le document La fraternité humaine (pape François et Grand Imam Ahmad Al-Tayyeb), le contenu de ce numéro s’est construit autour des questions de la violence et des conflits qui se vivent partout dans le monde mais avec encore plus d’acuité dans les pays de mission.

C’est pourquoi nous laissons place tout d’abord aux témoignages de nos frères en mission qui subissent les affres de violence et des conflits en République Démocratique du Congo avec Benoît Bahati, OFM et en Haïti avec Igais Julmus, OFM. Un excellent article sur les chrétiens au Burkina Faso nous dévoile les difficultés de nos frères et sœurs à vivre en paix.

Puis, le frère Pierre Brunette nous convie à prendre soin de son frère ou de sa sœur, non par philanthropie, mais par simple bonté, celle que Dieu nous apprend.  La suppression de la violence de nos structures sociales commence à petite échelle.  Un excellent texte qui suggère de bonnes pistes de réflexion sur notre rapport à la violence. L’article de Suzanne Gaulin, OSC, relate l’épisode tragique de l’assaut des Sarrasins contre Saint-Damien et la communauté des sœurs de Sainte-Claire. Sœur Gaulin nous démontre que nous pouvons nous inspirer de cet événement pour en tirer des enseignements évocateurs pour nous aujourd’hui.

Gilles Bourdeau trace le parcours que les religions de la planète ont effectué pour établir un dialogue depuis la rencontre pour la paix d’Assise jusqu’à la participation du pape François à une prière interreligieuse à Ur en Irak. Un extrait du livre de Gwenolé Jeusset s’inscrit dans le même sens avec des gens du peuple qui deviennent des modèles d’inspiration par leur humble geste de paix, de réconciliation et de pardon.

Dans la chronique Parole de Dieu, Francine Vincent nous interpelle à œuvrer avec tous ceux et celles qui, en tous lieux, ici et ailleurs, se battent contre l’inhumanité.

Le Comité de sélection des projets lance un appel à solidarité pour deux projets: l'un concerne une démarche de réconciliation et de paix dans une région de la République Démocratique du Congo affectée par la guerre et les conflits. L'autre projet vient aider des personnes handicapées à apprendre un métier et à sortir de la pauvreté au Burundi. Nous vous remercions d’avance de votre générosité et de votre fidèle appui aux projets missionnaires.

Que la lecture de ce numéro vous soit des plus profitables.

 

Richard Chartier, rédacteur en chef

Directeur du Bureau des Missions des Franciscains 


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