vendredi 21 mai 2010

MADAGASCAR: FUSILLADE DANS LA CAPITALE

Photo: La capitale de Madagascar Antananarivo (© Richard Chartier)

Jeune Afrique et l'AFP nous rapportent qu'une fusillade a éclaté entre des soldats mutins de la FIGN et la gendarmerie, chargée du maintien de l’ordre. Deux personnes ont trouvé la mort.

Rappelons que notre frère Alain Bouchard, OFM, réside dans le Couvent des Franciscains dans la capitale Antananarivo avec de nombreux frères dont le Custode, le fr. Pascal Rivo. Souhaitons leur des moments plus favorables, la paix et la sérénité. Prions pour le peuple malgache et les frères.


Voici l'article de Jeune Afrique:


Mis à jour le 21 mai à 08h30


Les deux forces de sécurité malgaches se sont affrontées, jeudi 20 mai vers 10 h45 du matin (7h00 GMT) dans le centre d’Antananarivo. Une fusillade a éclaté entre, d'un côté, l’armée et la gendarmerie et, de l'autre, la Force d'intervention de la gendarmerie nationale (FIGN). Un bilan faisant été de deux morts a été communiqué lors d'une conférence de presse en fin de journée.

« Il y a deux morts », un gendarme de la FIGN et un soldat loyaliste, a indiqué dans la soirée le Premier ministre et ministre des Forces armées, Camille Vital, revêtu pour l'occasion d'un treillis militaire. « Face à la mutinerie d’une partie des éléments de la FIGN poussée par quelques éléments dits religieux, les forces armées ont dû se résoudre à un assaut du camp de gendarmerie de Fort-Duschesne où se sont retranchés des éléments rebelles », a expliqué Camille Vital.

Des témoins avaient d'abord évoqué des blessés dans les rangs de l’armée. Six personnes ont été admises dans le principal hôpital de la ville, mais le chef des urgences, Cornell Rafolohanitrarivo, avait refusé de préciser si des militaires figuraient parmi eux.

Après les coups de feu, un mouvement de panique a envahi la capitale, où des tirs continuaient à se faire entendre, de manière plus sporadique, après 12h00 (9h00 GMT). Certaines écoles et des commerces situés à proximité sont fermés. La circulation est interrompue sur les routes principales.

Crainte d’un putsch

La FIGN a installé, mercredi soir, des barrages filtrants près de leur base, à Fort Duschesne « pour se défendre », mais dit ne pas fomenter un coup d’État contre la HAT d’Andry Rajoelina. Plusieurs de ses membres se sont regroupés en un mouvement de protestation contre leur hiérarchie. Les forces de sécurité se sont déployées jeudi matin pour démanteler les barrages et « sécuriser la zone », par crainte d'une rébellion de grande ampleur. Une dizaine de camions et cinq pick-up militaires étaient visibles non loin de la fusillade.

Selon le site d’informations madonline.com, les hommes de la FIGN prévoyaient de faire une déclaration sur la radio nationale dans la journée de jeudi. Les mutins avaient déjà appelé la population malgache à les rejoindre près de leur camp, dans le centre-ville, en signe de protestation contre le régime de transition. Selon le site de la BBC-Afrique, un autre rassemblement devait avoir lieu aujourd'hui, non loin du camp de la FIGN, avec des religieux proches de l’ancien président, Marc Ravalomanana. Les mutins disent avoir voulu l'encadrer.

La force armée de la gendarmerie, destinée à maintenir l’ordre lors des manifestations de l’opposition, affirme ne pas être à l'origine des premiers tirs. « On n'a jamais voulu attaquer. Ils ont commencé à nous tirer dessus. On a riposté seulement trente minutes après quand on a décidé de progresser vers le camp », a affirmé le colonel Richard Ravalomanana de l'état-major mixte opérationnel régional, estimant le nombre des « mutins » à « une vingtaine, trente au maximum ».

Riposte

La FIGN, créée par la Haute autorité de transition (HAT) en 2009, est marquée par des tensions internes depuis plusieurs mois. Le président évincé de Madagascar, Marc Ravalomanana a reconnu publiquement avoir versé près de 190 000 euros début 2009 à la hiérarchie de la gendarmerie. Il était alors confronté au mouvement populaire emmené par son rival Andry Rajoelina. Les mutins reprochent à leur ancien numéro 2, le général Bruno Razafindrakoto, devenu entre-temps commandant de la gendarmerie nationale peu après la prise du pouvoir d'Andry Rajoelina, de ne pas avoir redistribué cet argent.

Madagascar est plongée dans une crise politique depuis fin 2008, qui a conduit à l'éviction en mars 2009 de Marc Ravalomanana et à son remplacement par Andry Rajoelina, alors soutenu par l'armée. Début mai, Andry Rajoelina a toutefois échoué à obtenir un soutien clair des forces de sécurité en vue de la mise en place d'un gouvernement « neutre » accordant plusieurs postes à des militaires. (avec AFP)

http://www.jeuneafrique.com/Article/ARTJAWEB20100520123056/opposition-manifestation-armee-madagascarcoups-de-feu-a-antananarivo.html

JACQUES ST-YVES, OFM, À RADIO VILLE-MARIE

Mario Bard à gauche et le P. Jacques St-Yves, OFM, à droite dans les studios de Radio Ville-Marie lors de l'enregistrement de l'émission "Vues d'Ailleurs".


Le P. Jacques St-Yves, OFM, missionnaire au Kenya, est de passage à Montréal pour passer des examens médicaux. Mario Bard, de l'organisme Aide à l'Église en Détresse, a invité le P. St-Yves à son émission "Vues d'Ailleurs" diffusée sur les ondes de Radio-Ville-Marie. Cette entrevue fut enregistrée et sera mis en onde cet automne. Veuillez consulter l'horaire de Radio Ville-Marie pour connaître le jour de la diffusion de l'émission avec le P. St-Yves : http://www.radiovm.com/ ou par téléphone au 514-382-3913.


Le P. St-Yves a partagé avec l'animateur Mario Bard sur son expérience missionnaire, ses motivations personnelles et sur le Projet Afrique des Franciscains. À écouter !

HAÏTI: NOUVELLES DU P. RAYMOND MAILHIOT, OFM


Le P. Raymond Mailhiot, OFM, nous a écrit de Port-Au-Prince (Haïti) le 19 mai dernier:

"J'ai fait un bon voyage, sans problèmes. J'ai passé quatre jours à visiter les ruines surtout dans la zone de notre résidence de St-Alexandre. Je prépare actuellement un texte sur la situation que je vous enverrai dès que possible. J'ai peu de temps car nous avons encore deux prêtres qui sont absents. Le dernier vient de perdre sa mère au Mexique. Je dois donc le remplacer, ce qui me demande trois heures de transport chaque jour. Nous avons également fait un long voyage pour visiter une nouvelle maison en dehors...Beaucoup de décisions à prendre... Je vous reviens bientôt".

vendredi 7 mai 2010

JACQUES ST-YVES, OFM, À MONTRÉAL


Le P. Jacques St-Yves, OFM, est arrivé à Montréal le 1er mai dernier. Il demeure au Couvent de la Résurrection sur le boulevard Rosemont à Montréal. Le P. St-Yves, missionnaire au Kenya, éprouve des difficultés avec ses jambes. Il doit passer des examens médicaux afin de vérifier ce qui cause ces malaises. Sur la photo, on peut voir le P. St-Yves avec les femmes et leurs enfants à la prison de Nairobi. Ainsi, il continue ses visites auprès de ces femmes pour leur apporter un soutien moral et aussi matériel: savon, pâte à dents, papier hygiénique, couches, nourriture et gâteries pour les enfants. Merci à ceux et celles qui désirent soutenir ce projet d'aide aux femmes et leurs enfants en prison.

MADAGASCAR : DÉCÈS D'UN MISSIONNAIRE DÉVOUÉ

HOMMAGE AU FR. LANFRANCO TABARELLI, OFM Le Fr. Lanfranco répare le moteur de sa camionnette sur le chemin vers Bema (voir texte)
Le fr. Lanfranco apporte des sacs de ciment en brousse pour la construction d'une église.



Le 10 mars dernier s'est éteint le frère Lanfranco Tabarelli, après 25 ans de
vie missionnaire à Madagascar.
J'ai eu le bonheur de le rencontrer lors de mon séjour à Madagascar en 2007. Avec le fr. Alain Bouchard, il m'a fait visiter la brousse en Behama, son territoire de mission. Nous avions pris sa camionnette qui s'était étouffé à quelques reprises sur le chemin cahoteux et parsemé d'embûches qui traversait les collines vers Bema. Avec son sourire et sa patience, le fr. Lanfranco sortait de la camionnette pour aller réparer le moteur. Prenant de l'eau à même les flaques accumulées sur le sentier, il avait délicatement rempli le radiateur. Puis nous sommes repartis comme si rien ne s'était passé. J'ai alors admiré en lui sa persévérance et surtout sa joie de vivre malgré les difficultés. Le fr. Lafranco allait ainsi porter des sacs de ciment pour la construction d'une église en brousse. En chemin, les gens le reconnaissaient et le saluaient avec un large sourire. D'ailleurs, j'ai souri avec lui lorsque de jeunes enfants lui criaient "Sali mon pire" (salut mon Père! ) . Au retour, l'arrière de la camionnette se remplissait de malgaches qui profitaient d'un transport vers Antsirabé. Le fr. Lanfranco prenait le temps de s'arrêter et de s'entretenir quelques instants avec chacun d'eux. Cet accueil chaleureux, ce sens du partage et cette compassion envers son prochain qui caractérisaient le fr. Lanfranco m'ont beaucoup impressionné. Je garde dans mon coeur un souvenir intarissable d'un véritable témoin de François d'Assise.

BIENHEUREUX PÈRE FRÉDÉRIC


Le Bon Père Frédéric (Frédéric Janssoone, né dans le nord de la France le 19 novembre 1838, décédé le 4 août 1916 à Montréal) franciscain, était un missionnaire dans l'âme: missionnaire en Terre sainte pendant 12 ans, envoyé chez nous au Québec en 1888 pour établir un Commissariat de Terre sainte, il fut un prédicateur recherché et déploya son zèle au sanctuaire marial de Cap-de-la-Madeleine pendant 14 ans. Le 25 septembre 1988, le Pape Jean-Paul II le déclara Bienheureux. Son corps intact repose dans la Chapelle St-Antoine chez les Franciscains à Trois-Rivières. Le dernier numéro du Bulletin "Le Souvenir" (Bulletin de la cause de canonisation du "Bon Père") rappelle la tournée du Père Frédéric dans le diocèse de Valleyfield. "Incomparable quêteur, écrit le P. Gentil Turcotte, OFM, en liminaire du Bulletin, il a semé partout l'annonce de la Bonne Nouvelle de l'Évangile qui le guide ! Sa parole inspirée a rejoint les gens, là où ils sont ! Le P. Turcotte est émerveillé par ce fascinant personnage: "On n'a jamais fini de découvrir Frédéric, il nous étonne toujours ! En parcourant brièvement des écrits sur lui, vous avez retenu vaguement qu'il s'était fait "Commis-voyageur du bon Dieu" ! Mais saviez-vous ce que c'était exactement de marcher de maison en maison, pour recueillir une offrande, offrir un livre religieux ? " Oui, un missionnaire passionné et passionnant !


Pour en savoir davantage sur le Bon Père Frédéric, vous abonnez au
Bulletin, contactez le Centre Frédéric-Janssoone:
890 boul. du Saint-Maurice
Trois-Rivières QC G9A 3P8
819-370-1280
Visitez le site Internet du Bienheureux Frédéric:
http://www.frederic-janssoone.blogspot.com/